mardi 18 novembre 2008

Revue de lecture - 2008 - novembre

Bibliothèques, Internet et «déculturation»Lectures p.6-11, septenmbre –octobre 2008, par Florence Richter, Rédactrice en chef de Lectures

L’effacement des frontières entre le virtuel et le numérique, les flux d’informations continus et le développement des réseaux sociaux qui ont rendues les ressources documentaires et informationnelles accessibles de façon instantanée et personnalisées a conduit à des mutations importantes dans les politiques d’acquisition des bibliothèques. Florence Richer commente le phénomène en soulignat l'obligation des bibliothèques à élaborer des nouveaux outils pour «aider et formaliser (parfois trop) ce travail».

Commentant le dernier ouvrage de Bertrand Calenge intitulé Bibliothèques et politiques documentaires à l’heure de l’internet dans lequel l’auteur «s’interroge sur la question «de l’inscription stratégique de la bibliothèque dans les nouveaux univers de flux et de sociabilités», Florence Richter relie la réflexion à la phénomène de la déculturation par l’internet évoquée de Renaud Camus dans son essai La grande déculturation.

Pour contrer la menace de l’interventionnisme de l’extrême droite que Calenge a dénoncé dans l’introduction de son ouvrage Les Politiques d’acquisition: constituer une collection dans une bibliothèque (Cercle de la librarie, 1994),les bibliothèques ont aussi établi des chartes des collections, des plans de développement des collections et protocoles afin de recentrer les collections hors de leur stricte dimension culturelle et dans leur dimension sociale et politique.
Dans l'ouragan du numérique, pour Bertrand Calenge, les bibliothécaires partent avec un triple avantage. les collections imprimées et les ressources électroniques car ils ont appris à gérer les collections et à choisir les contenus. Le sens critique et l’expertise aidants, ils bénéficient d’un préjugé favorable au départ de l’ensemble du public, dont ils ont en général la confiance et de la population qui considère les bibliothèques comme des réservoirs de savoir et comme «garanties démocratiques». Les supports traditionnels et les supports électroniques sont complémentaires et les bibliothécaires n’ont pas à redouter «l’utopie technophile». En fait, il s’agit de considérer la collection dans le nouveau contexte documentaire et social Le développement d’une interface unique pour l’accessibilité des contenus rend la cohabitation des supports nouveaux et anciens très envisageable sans avoir à transformer les bibliothécaires en infothécaires. Pour Calenge, «l’art de chercher» propre à la fonction de bibliothécaire n’est pas la même chose que «l’art d’informer ». Dans le chapitre «Prendre la mesure d’une collection », Calenge rappelle que les outils ou les indicateurs servent à plusieurs types d’évaluation : l’aspect volumétrique ou l’aspect intellectuel, l’utilisation, la logistique et l’économique. Surtout, il ne faut pas évaluer pour évaluer, l’évaluation doit être un outil de décision pour aider à planifier et doit être faite en fonctions des objectifs bien définis.

Car constituer un fonds n’est pas simplement élaborer une politique documentaire :une collection est un objet de politique publique. Il faut qu’il y ait articulation avec les fonctions d’acquisitions et conservation, avec les modes de classements, d’accès, de valorisations. Une collection est un outil de communication relié à l’environnement politique, au contexte local, aux besoins documentaires diversifiés du public. C’est pourquoi, après avoir passé en revue les outils d’évaluation formels et informels, dans le chapitre suivant, Calenge explique pourquoi il faut aborder la collection selon une «approche systémique», opposant les limites quantitatives de la modélisation par rapport au contexte. Intervient ici la théorie de la complexité d’Edgar Morin et de son école qui part du constat de l’insuffisance des disciplines trop a souvent fragmentées qui rendent mal compte des réalités vécues». Car une collection est une chose vivante et un «système complexe». Une collection comme un individu ou une société doit être vue comme un système, c'est-à-dire une composition homogène de parties individualisées «dont le tout est plus que la somme des parties».

Le chapitre V sur « les Flux électroniques, collections et usages» , et le chapitre Vl, « des collections aux modalités d’accès» résument les bouleversements apportés par l’internet pour les bibliothécaires qui ont vu leurs fonctions modifiées en conséquence et les nouvelles exigences dans la conduite de leur travail . L’importance quantitative et la diversification des contenus et des sources ont interpellé les bibliothécaires, forcés dorénavant à gérer «des flux, des bouquets d’accès pour un usage localisé et multiplication des itinéraires de connaissance, modalités d’archivage, de classements diversifiés, nouveaux types de catalogues, services en ligne, etc.»

Plus que jamais « l’art de chercher » des bibliothécaires est mis à contribution. Car chercher la réponse dans son contexte, sur Internet suppose la capacité de repérer en permanence les sites fiables. Ici les qualités d’un bon bibliothécaire dont l’intuition et les connaissances sont mis plus que jamais en contribution pour identifier les nouvelles ressources utiles, les mémoriser et pour «deviner» à travers les demandes formulées de façon peu précises leurs objectifs. Or, souligne Calenge, «décoder les fondamentaux» de toute requête exprimées parfois laconiquement, pour répondre dans les «termes adaptées aux contextes et niveau pressentis du demandeur » font appel à «diverses compétences qui ne peuvent être acquises par la seule formations initiales aux techniques documentaires » Ce niveau d’expertise relevant du savoir-faire dépasse le strict stade de la formation technique. Calenge rappelle ce principe qui semble un peu oublié par les technocrates ou les administrateurs pressés ou bercés par l’utopie technologique qu’on ne nait pas bibliothécaire, on le devient par la «confrontration à la réalité de l’évolution des savoirs et de la diversité des besoins».

Le développement des collections : plus que jamais au cœur des activités d'une bibliothèque
Le résumé de la pensée de Calenge se retrouve dans le chapitre Vll »Que reste-t-il de la politique documentaire?» À l’ère de l’internet, plus que jamais la politique documentaire est le moteur de l’activité de la bibliothèque toute entière. Grâce à la mise en ordre raisonnées et prescriptive des collections, la bibliothèque dans ses dimensions de localité, reste «la mémoire vivante, de contenus de savoirs et d’accompagnement des personnes».

L’objectivité du bibliothécaire est-elle une utopie ?
Étant donné que « le propre de la vie humaine en société est l’interaction des subjectivités est-il possible pour une bibliothécaire d’aider un usager sans y colorer sa propre personnalité ? Au nom du rendement, de l’efficacité, on demande aux bibliothécaires de devenir des « castrés intellectuels » sous prétexte de «respect» et de « neutralité» .

Problème combien délicat que dans la deuxième partie de son article, Richter soulèv, e en demandant si ce n’est pas par hypocrisie ou par crainte ou par scrupule excessif que les bibliothécaires acceptent d’ être «castrés intellectuellement» q au risque de faire le jeu du matraquage publicitaire qui véhicule l’unique message : « devenez de bons robots giga-consommateurs» .

Car la bibliothèque est le dernier endroit où l’enfant ou l’adulte «a une chance de rencontrer un détenteur vivant […] formé à l’approche riche et diversifiée des savoirs humains.» C’est pour cela que Richter préfère attribuer au bibliothécaire le rôle de guide et souhaite que les bibliothèques ne soient pas «soumises à la demande des usagers » mais soient capables de «suggérer par leurs activités et par l’originalité de leurs fonds des pistes inédites de curiosité dans tous les Osons le dire : la culture est discriminante !domaines du Savoir»

Volontairement polémique, dans La grande déculturation, Renaud Camus, auteur aussi de La dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005 explique pourquoi, selon lui, plus la culture est exposée, moins elle a de consistance. Alors que les postes et stations de diverstissement prennent le devant, les journaux n’ont plus de lecteurs. Ils ajoute :« le paradoxe est l’objectif quantitatif, qui est au cœur de l’ambition démocratique en sa transposition culturelle» . .La dictature des taux d’audience ou d’écoute a eu raison de la qualité.
Pour Camus, la culture, par nature n’est pas démocratique est c,est bien qu’il soit ainsi. Car, «un homme cultivé ne l’est pas par la grâce du ciel » mais le résultat d’un travail, d’un exercice, du lent concours de circonstances favorables, de volontés longuement à l’œuvre, en lui et chez d’innombrables d’autres individus …» bref, un homme cultivé est résultat de multiples facteurs conjugués ensemble , le produit des enseignements, des apprentissages, des réflexions. Se cultiver, c’est se rendre supérieur aux autres, or si si tout se vaut, si tout est culture, alors plus rien n.’est culture. Pour Camus, il s’agit alors de démagogie et non de démocratie. Stigmatiser systématiquement toutes les «élites», les familles porteuses d’héritages, de patrimoines, de sens de l’histoire des société au nom de la dictature du présent et de l’actualité peut être auto-destructeur. Comme l’’inculture a toujours faim de nouveautés, on «aménage» la culture afin de la rendre accessible à tous mais ce faisant, on risque de la dénaturer, d’en arracher la poésie, de la discriminer, voire de la soustraire au silence source de sagesse.
Le bibliothécaire dans le contexte actuel doit être porteur de la culture générale de son époque, diversifiée et curieuse de tout et de tous . Il n’est pas érudit mais il aime se cultiver pour apporter aux autres non le Savoir, ni les méthodes de chercher mais une certaine façon d’appréhender le monde qui relève «peut-être plus du cœur necore que de l’intellect». Finalement, n’est ce pas cela son vrai rôle ? Être le maillon dans la chaine de l’acquisition des connaissances et le public, pour « se relier aux autres, au monde et à la société » ?

Par My Loan Duong,
MLS,Octobre 2008
Cet article est publié dans Corpo-Clip, n.177, Nov-janvier 2008

lundi 25 août 2008

Revue de lecture - 2008 - mai/juin

Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours / Bernard Joubert. Paris : Cercle de la librairie, 2007. 1213 p. : ill. ; 25 cm. ISBN 9782765409519. HQ 451 J68 2007

Née dans la mouvance de l'effervescence de l'après guerre, au départ, l'intention était bonne (l'enfer en est peuplée), on voulait contrer les excès de la morale publique lâchée prise avec la libération du pays au lendemain de la deuxième guerre. Les autorités françaises voulaient empêcher les éditeurs des bandes dessinées de propager leurs oeuvres «démoralisantes» et sanctionner le contenu des écrits pour éviter l'accroissement de la criminalité juvénile. Mais bien vite les rouages de la machine administrative et l'interprétation des fonctionnaires bien-pensants a fait prendre une autre tournure à la loi de 1949. Description des dérapages parfois comiques.

Les trésors manuscrits de la Méditerranée / ouvrage collectif par Arab Abdelhamid ... [et al.] ; préfaces Benita Ferrero- Waldner, Michel Vauzelle ; coordination Stéphane Ipert et Bruno Marty ; photos Catherine Hansen. Dijon : Faton, c2005. 340 p. : ill. (principalement en coul.) ; 31 cm. ISBN 2878440749. Z 106.5 M42 T74 2005

Fruit d'un travail collectif , les trésors manuscrits de la Méditerranée nous fait découvrir ici les richesses et la diversité d'un patrimoine commun des plus féconds dans le monde occidental: les manuscrits et les livres anciens cachés dans les bibliothèques qui les ont abrités, protégés et conservées jalousement pendant des si`cles tout autour de la Méditerranée. Révélés au grand public grâce à «l'opiniatreté et la compétence des conservateurs, de restaurateurs et de chercheurs», ces milliers de textes sacrés, littéraires, scientifiques issus de l'Antiquité, du Judaisme, de la Chrétienté et de l'Islam livrent un témoignage éloquent du savoir et de la culture des peuples d'Égypte, de Grèce, de Judée, d'Arménie, de Turquie, d'Iran ou d'Inde.

Mots-clés: Manuscrits -- Mediterranée, Région de la; Manuscrits arabes -- Méditerranée, Région de la ; Manuscrits latins -- Méditerranée, Région de la; Manuscrits grecs -- Méditerranée, Région de la

Les trois écritures : langue, nombre, code / Clarrisse Herrenschmidt. [Paris, France] : Gallimard, c2007. 510 p. : ill. Collection Bibliothèque des sciences humaines; ISBN 9782070760251. P 211 H47 2007

Spécialiste des langues, des religions et des civilisations de l'iran avant l'Islam, Clarrisse Herrenschmidt, membre de l'Institut d'anthropologie sociale de Collège de France compare ici trois systèmes d'écriture depuis leur invention soit 3300 ans avant notre ère. L'écriture des langues, des nombres et l'écriture informatique sont décrits et restitués dans le contexte de leur invention.

Mots-clés: Écriture -- Histoire; Numération -- Histoire; Monnaies -- Histoire; Écriture -- Informatique ; Ethnolinguistique; Numérisation -- Histoire

A catalogue of books printed in the fifteenth century now in the Bodleian Library / by Alan Coates ... [et al.] ; with the assistance of Carolinne White and Elizabeth Mathew ; blockbooks, woodcut and metalcut single sheets by Nigel F. Palmer ; an inventory of Hebrew incunabula by Silke Schaeper. Oxford ; Toronto : Oxford University Press, 2005 6 v. (lxxxvii, 2,965 p.) ; 28 cm. ISBN 0199513732 (set).v. 1. Blockbooks ; woodcut and metalcut single sheets ; A -- v. 2. B-C -- v. 3. D-H -- v. 4. I-O -- v. 5. P-S -- v. 6. T-Z ; Hebraica, indexes, and appendices. Z 240 A1 B63 2005. v.1 v.2 v.3 v.4. v.5 v.6.

Dépouillement: http://www.loc.gov/catdir/enhancements/fy0635/2006272418- t.html.

Dans la préface, Reg Carr, le 23 è bibliothécaire de la Bodley's, souligne l'immense apport de ce catalogue descriptif dans la compréhension de l'histoire de l'imprimé. La réalisation de ce catalogue a nécessité plus de 50 années de travail et c'est grâce à la générosité des donateurs privés et publics que ces 5 600 incunables, dont plusieurs en plusieurs copies, ont pu être acquis et conservés depuis plus de 400 ans.

Mots-clés: Bodleian Library -- Catalogues; Incunables -- Angleterre -- Oxford -- Catalogues

A prisoner in the garden : opening Nelson Mandela's prison archive. Nelson Mandela Foundation. Toronto : Viking Canada, 2005 208 p. : ill. (certaines en coul.), fac-sim. (certains en
coul.), portr. (certains en coul.) . ISBN 0670064882. DT 1974 P75 2005

Les archives, c'est bien connu, en plus d'êtres des lieux d'enseignement et d'érudition sont aussi des sanctuaires, des places où on commémore et ou`on se souveint de ceux qui ont marqué l'histoire, la culture, la vie d'un pays et d'un peuple. La visite des archives de Nelson Mandala dont le monde vient de fêter le quatre vingt dixième anniversaire de naissance le 18 juillet 2008 et dont le nom vient d'être retiré tout récemment de la liste des terroristes du FBI (!) nous fait découvrir la vie et l'oeuvre de ce prisonnier qui pendant presque 27 années portait le numéro de matricule 46664. Au delà l'histoire d'un homme dont la vie et l'oeuvre est étroitement liée à cette page sanglante de l'Afrique du Sud c'est aussi l'histoire exceptionnelle de la sauvegarde et de la conservation des documents sauvés de la destruction et de l'oubli.

Mots-clés: Mandela, Nelson, 1918- -- Archives; Prisonniers politiques -- Afrique du Sud -- Robben, Île
Archives; Présidents -- Afrique du Sud -- Archives; Prisons -- Afrique du Sud -- Robben, Île

mercredi 30 avril 2008

Revue de lecture - 2008 - avril

« Créer, travailler, découvrir ensemble sur Internet » : Les outils du WEB 2.0: pour renouveler les relations entres les bibliothèques et leurs usagers, pour le partage du savoir et pour construire des espaces d'intelligence collective

Le partage et la diffusion du savoir et des connaissances étant au coeur de la mission de toute bibliothèque universitaire, les administrateurs et les bibliothécaires des universités en Amérique du Nord et dans les pays développés doivent non seulement promouvoir par tous les moyens les ressources informationnelles disponibles de leur institution mais aussi devancer les besoins de leur clientèle. Si les administrateurs et les bibliothécaires universitaires reconnaissent qu'il est impératif de réaligner les offres de service, il est clair que mettre en oeuvre de nouvelles façons de travailler n'est pas toujours si évident, car cela suppose souvent un changement de culture et d'attitude et aussi une certaine dose de courage et la volonté de se remettre en question.

Mais les bibliothèques sont plus que jamais placées dans l'urgence de changer leurs façons de travailler et de revoir leurs pratiques, à défaut de quoi, elles risquent de se faire devancer... par leurs propres usagers. Les auteurs de ces monographies présentent les solutions qui devraient aider les bibliothécaires de l'ère du numérique à reprendre le rôle qui est en train de leur échapper. Car le leadership a changé de camp avec les outils du Web 2.0 en redonnant à l'usager le contrôle de l'information. Parfois, ce sont les usagers qui initient et les bibliothèques qui emboîtent le pas. Dans ce contexte, comment faire pour rejoindre, accompagner et fidéliser votre clientèle? Voici quelques ouvrages à consulter pour trouver les conseils, choisir les idées, connaitre les solutions pour faire encore mieux votre travail.

The Human Side of Reference and Information Services in Academic Libraries: Adding values in the digital world / Farmer, Lesley S. J. Oxford : Chandos, 2007. xxii, 134 p. Collection Chandos nformation professional series; ISBN 9781843342571

Médiateurs entre le savoir et ceux qui sont à sa recherche, les bibliothécaires dont le rôle consiste à faciliter la relation entre l'information et l'usager, voient désormais leur efficacité évaluée en fonction des services qu'ils offrent pour collecter, organiser, préserver, entreposer et partager les ressources informationnelles. Les potentialités des technologies leur permettet de renouveler ce rôle par la création de nouvelles espaces d'interaction et d'augmenter l'audience aux services offerts. Le multimédia par exemple facilite d'exploration de façon interactive les ressources, de les comparer les unes aux autres, de les commenter et donc d' enrichir le contenu. Ils ont un rôle majeur à jouer en proposant de nouvelles partiques culturelles pour encourager le partage du savoir. En implantant de nouveaux terrains de collaboration, l'action pédagogique des bibliothécaires d'université est renforcée et l'accompagnement vers les ressources plus efficace et contribuent ainsi à enrichir l'offre documentaire de leur institution.


The academic library and the net gen student : making the connections / Susan Gibbons. Chicago: American Library Association, 2007. xvi, 119 p. : ill. ;ISBN 9780838909461

À l'ère du réseautage, la compétence doit être associée à la possibilité de crééer des communautés de savoir «par grappes». Comment les bibliothèques universitaires peuvent mettre à profit la panoplie des outils interactifs, les fils RSS, les blogs, les wikis pour communiquer avec les étudiants du nouveau millénaire et ajouter de la valeur et du contenu à leurs offres de services? Le gros défi des professionnels de l'information à l'ère du Web 2.0 est de rejoindre une clientèle plus jeune, plus ouverte, plus exigeante, plus ferrée parfois en termes de connaissances technologiques ou même mieux qu'outillés qu'eux. Voici quelques-uns des conseils de l'auteur: assurez vous de bien comprendre comment les étudiants utilisent les technologie, n'ayez pas peur de vous en servir pour les rejoindre, n'hésitez pas transformer votre site Web de manière à le rendre plus convivial, plus attirant plus conforme aux goûts de votre clientèle, et surtout travaillez à ajouter de la valeur à vos services en utilisant les outils technologiques dont ils se servent pour communiquer avec eux . Car les «étudiants du millénaire » attendent de leur institution universitaire un environnement qui soit à la hauteur, en termes d'outils et de services de ce qui est disponible ou en usage sur le marché.

Les Wikis : espaces de l'intelligence collective / Jérôme Delacroix. Paris : M2 éditions, c2005.202 p. : ill. ISBN 2952051445. TK 5105.8882

« Créer, travailler, découvrir ensemble sur Internet ». Les logiciels open source de la mouvance du wikis, blogs, et autres.. nous le savons tous, ne représentent aucune difficulté technique en plus d'être.. gratuits. Alors pourquoi ne pas s'en servir pour découvrir, pour travailler et bâtir ensemble des projets? Le wiki est un des meilleurs outils pour susciter l'intérêt autour d'un projet. La possibilité d'archivage des versions successives, la mise en jour en temps réel, le mode de sécurisation «douce» offert sont des attributs qui font que le wiki se prête fort bien pour les mises en chantier de projets collectifs, pour les travaux interactifs et pour les échanges entre les s'y prête fort bien car chacun, en toute liberté, peut y ajouter ses commentaires et contribuer par ses connaissances à enrichir ainsi les discussions. Par contre, si installer et héberger un wiki est une chose très facile, faire vivre un wiki est un autre défi. Si le succès du WEB 2.0 repose sur la capacité de proposer de nouveaux moyens de communiquer et d'offrir les services, le Wiki qui est un de outils de cette mouvance est le site qui permet à plusieurs personnes ou à une équipe travailler ensemble sur des projets . Pour éviter de faire de cet espace de « découvertes » un espace vide, dans le chapitre L'avenir des Wikis, l'auteur précise: « les wikis sont exigeants. En effet, ils n'invitent pas seulement à commenter les contributions des autres, mais aussi à les améliorer ou à les compléter, ou même à créer de nouveaux contenus ». Alors soyez bien préparés et assurez vous qu'il y ait des personnes aptes et prêtes à collaborer à l'intérieur de votre équipe avant de mettre en vitrine...une coquille vide.


Gamers-- in the library?! : the why, what, and how of videogame tournaments for all ages / Eli Neiburger. Chicago : American Library Association, 2007. ix, 178 p. : ill. ; ISBN 9780838909447. Cliquez ici pour le dépouillement
Ne sous-estimez pas la dimension ludique au travail. Elle peut aussi servir à séduire et fidéliser votre clientèle. Invitez-les à venir travailler avec vous! Ou plutôt à venir jouer avec vous. Amusez-vous, amusez vos usagers. Voilà ce que devrait être le nouveau credo des bibliothécaires. On peut s'amuser à tout âge non? Et pourquoi pas aussi dans une bibliothèque ? Les bibliothèques (et les bibliothécaires) ne sont plus ce qu'elles étaient, les chignons sont coupés depuis longtemps et on s'est rendu compte que s'amuser en travaillant n'a jamais fait de tort à personne et que cela peut même rendre plus productif (Regardez-moi). Alors, n'ayez pas peur d'innover pour ajouter du fun dans votre travail. Que ce soit pour planifier vos activités, communiquer avec vos usagers, promouvoir les ressources de votre bibliothèques ou organiser des évènements sociaux, des concerts, des jeux, utilisez les outils p2p sont à votre portée!.

Mots-clés: Jeux vidéo; Jeux d'ordinateur ; Bibliothèques et adolescents -- États-Unis

Web 2.0 : les internautes au pouvoir : blogs, réseaux sociaux, partage de vidéos, mashups / Jean-François Gervais. Paris : Dunod, c2007.vii, 216 p. : ill. ISBN 9782100507016

Sur cet immense espace collectif qu'est la toile, le pouvoir appartient-il aux internautes ou aux puissantes multinationales ? Avec les folkosomies qui mettent l'utilisateur et consommateur au coeur du dispositif de diffusion de l'information, l'internaute qui ajoute un tag ouvre la porte à d'autres ressources et oriente aussi les choix. À l'intelligence collective s'ajoute la richesse partagée. En précisant que les plateformes d'application en open-source de la mouvance du Web 2.0 ne sont après tout rien de plus qu'un retour aux origines du Web des années 90, construit autour du partage des connaissances, l'auteur présente le panorama des usages du Web 2.0 et décrit des enjeux économiques et sociaux qui en découlent.

Les secrets de Second Life / Stéphane Pilet. Paris : First interactive, c2007.242 p. : ill. en coul. ISBN 9782754005159

« Plongez dans le monde virtuel et maîtrisez votre seconde vie! » Second Life sert à moduler les offres de services autour de communautés d'intérêts et pour rejoindre des groupes par une communication ciblée.par le biais de votre avatar, vous construisez un pont entre le virtuel et le réel ! Pour guider vos usagers dans le dédale des bibliothèques, pour les promener dans les lieux et les espaces de découvertes, pour leur faire visiter et explorer les richesses et les trésors bien cachés de votre institution, innovez, créez une nouvelle planète où tous les acteurs, les assocations, les organisations, les collectivités peuvent se rencontrer, échanger, évoluer c'est à dire vivre ensemble comme cela n'est pas possible parfois dans la vraie vie.

Revue de lecture - 2008 - mars

Library 2.0 and beyond : innovative technologies and tomorrow's user / edited by Nancy Courtney. Westport, Conn. : Libraries Unlimited, 2007xi, 152 p. ISBN 9781591585374. Autre titre: Library two point zero and beyond

Dans cet ouvrage collectif, plusieurs experts connus et initiateurs de Web 2.0 comme Micheal Casey parlent du Web 2.0 et de BIB 2.0. Description des technologies innovantes qui constituent les plateformes de bibliothèques de la nouvelle génération. Chaque contributeur nous introduit à un des outils du Web 2.0 et explique pourquoi et comment ils ont transformé le paysage virtuel des bibliothèques.

Pourquoi bloguer : dans un contexte d'affaires / sous la direction de Claude Malaison ; préface, Jacques Nantel. Malaison, Claude, 1953- Montréal : Isabelle Quentin, c2007.150 p. Collection Collectif; ISBN 9782922417685.

Le blogue est une des illustrations les plus significatives de ce vaste mouvement porté par le Web 2é0 dans le sillage de la culture de l'ouverture en mode participatif , entre memebres partaheant les mêmes intérêts ou du même réseau autrement dit du «Peer to Peer». Le premier blogue est apparu en décembre 1997 et on le doit à Jorn Barger, un mathématicien américain, aux talents précoces, et personnage assez atypique né en 1965. Barger, qui mène à l'heure actuelle une existence se rapprochant plus que moins de l'ittinérance (si jamais vous avez l'occasion de faire un tour à El Dorado, en Arkansas, vous aurez peut-être une chance de le rencontrer à la bibliothèque Barton. C'est là qu'on l'a vu la dernière fois en avril 2007) voulait alors poster sur son site Web qu'il a nommé Robot Wisdom ses réflexions et ses commentaires sur une base régulière. Selon les auteurs de ce collectif, pour ceux qui ont adopté ce mode de communication interactif favorisant non seulement la diffusion de l'information et le partage des connaissances, le blogue est aussi «la prise de pouvoir du consommateur, du citoyen, du passionné [... ] mais aussi la symétrie de l'information ». Chacun à leur tour, dix personnalités québécoises dans le monde de des affaires et de l'information décrit pourquoi et comment le blogue sert à informer, à influencer, à vendre, à informer, à apprendre, à être vu, à réseauter, à communiquer, à provoquer (pourquoi pas?) et à se souvenir. Leur conseil ? N'attendez pas à demain, créez dès aujourd'hui votre blogue. Car vous avez tout intérêt à vous approprier de cet outil pour brasser des idées, échanger et diffuser les connaissances et le savoir.

Un glossaire de termes en relation avec le sujet accompagne le document destiné surtout pour des lecteurs travaillant en contexte d' affaires mais bien utiles aussi pour tous ceux que cette technologie de communication intéresse

Pourquoi c'est si dur de changer? Changement de soi, de l'autre, de l'organisation / Bruno Jarrosson, Bernard Jaubert, Philippe Van den Bulke.Paris : Dunod, c2007. Description vii, 187 p. Collection Progrès du management; ISBN 9782100499694.

«La principale difficulté face au changement n'est pas ce que nous ignorons, mais ce que nous savons ou croyons savoir». Cet ouvrage écrit sur un mode anecdotique se veut une réflexion sur le changement et la façon de l'aborder dans une organisation. La lourdeur de la bureaucratie, le manque de vision d'ensemble, le leadership peu inspirant ou absent ajouté à la crainte de perdre ses privilèges sont les facteurs qui constituent les obstacles au changement. Exercice des plus prérilleux, à entreprendre avec prudence et réservé à ceux qui possèdent ces trois critères: courage (car il faut savoir remettre en questions ses certitudes ou ses acquis) , intelligence ( l'émotionnelle, celle de de se mettre à la placve des autres) et compétence ( à distinguer du savoir factuel ou des compétences politiciennes) « Bien saisir les paradoxes et les pièges, ne pas penser que l'adhésion soit nécessaire et suffisante, ne pas croire qu'il suffit de communiquer, ne pas croire qu'on contôle l'organisation», bref, savoir se remettre en question, oser s'aventureer dans des terrains inconnus et demeurer humble sont les traits de caractères des grands capitaines. Les auteurs comparent le changement à un processus de deuil car avant d'entreprendre l'exercice de changer les attitudes ou les perceptions des autres, il faut commencer et réussir le changement de soi.

Gestion du changement / Olivier Meier ... [et al.]. Paris: Dunod, c2007. xxi, 500 p. Collection Gestion Sup. Stratégie, politique d'entreprise; ISBN 9782100501601

Des spécialistes et des experts des problématiques en regard de la gestion de changement se sont réunis pour mettre à profit leurs expériences et répondre aux préoccupations des administrateurs dans un contexte de plus en plus complexe et changeant. Avec des exemples concrets et à partir de travaux de recherch, l'ouvrage examine les stratégies, la gestion des ressources et les processus possibles pour mener à bien un changement organisationnel inovateur et bénéfique pour tous.

Les mots de l'informatique: dictionnaire illustré pour bien comprendre l'informatique / [Daniel Ichbiah].Édition 3e éd. Paris : CampusPress, c2007. viii, 342 p. : ill. ISBN 9782744021930

Après une courte historique sur l'ordinateur, «cet éternel imcompris», l'auteur nous donne la défintion de plus de 1000 mots, concepts, acronymes, abréviations dans le domaine de l'informatique. Illustrations, et pictogrammes signalant les termes techniutilisés dans la définition accompagnent chaque entrée. Le dictionnaire est enrichi de textes qui relate les petites histoires ou anecdotes en reagrd de certains évènements marquants, comme par exemple la petite histoire des wiki, la petit histoire des virus et l'histoire de Windows. Très utile dans toutes les bibliothèques, ce dictionnaire est aussi une petite encyclopédie de l'informatique.
Mots-clé: Informatique -- Dictionnaires français

Revue de lecture - 2008 - février

«When Bad People rise to the Top» Terry Leap/MIT Sloan Management Review, Winter 2008, vol.48, n.2. Disponible en ligne, voir à Ressources électroniques puis Périodiques électroniques

« Mais comment donc ce type-là s'est-il pris pour monter si haut? » (Précisons-le tout de suite, le genre masculin est utilisé uniquement afin d'alléger le texte, les femmes ne sont pas exclues du propos) .

Qui d'entre nous n'a pas entendu au moins une fois dans son milieu de travail, ce genre de réflexion formulé par des collègues et d'autres? Bien souvent heureusement, ce ne sont que des propos désabusés, formulés dans un contexte de frustration qu'on oublie aussitôt. Mais quand ce genre de réflexions se répète, se transmet et dépasse le stade de «rumeurs», le problème est sérieux car c'est la crédibilté de toute l'organisation qui en est affectée. Régulièrement, chez nos voisins, les rédacteurs et les chroniqueurs de la presse d'affaires publient les noms des chefs d'entreprise, de présidents et de directeurs généraux, dans les secteurs publics comme privés, dont les performances douteuses ont contribué au déclin et aux difficultés de leurs organisations. Si ces révélations sont fort utiles professionnellement, elles contribuent cependant à entretenir le le cynisme du public vis à vis tous ceux qui ont pour mission de gérer les biens collectifs qui leur confiés.

Les recherches de Terry Leap sur la scène des crimes économiques lui ont permis d'examiner la carrière et le cheminement des acteurs principaux des scandales financiers des dernières décennies. Il brosse sans complaisance le profil psychologique de ces dirigeants qui ont contribué à la descente aux enfers de leur organisation mais aussi de ceux qui ont, disons, tout simplement «mal performé» . Portrait de ces «mauvaises personnes».

Quand les mauvaises personnes sont au sommet... N'attendez vous pas à des réalisations mais plutôt à des «activités» . Bons mystificateurs, ces gens-là font beaucoup de vent, ils mettent la table mais quand il est temps de servir, ils vont défiler. Leur style de gestion? Obsédés par leur image, ils tiennent mordicus à faire savoir qu'ils mènent la barque et le «power trip» est leur marque de commerce . Portés à exiger la «loyauté» à leur «personne»... qu'ils confondent avec l'organisation, leur propre image passe avant l'intérêt public comme le démontrent les salaires généreux qu'ils s'octroient. Les caractéristiques de leur parcours? Beaucoup de promesses mais peu de faits, beaucoup de discours mais peu d'actions, beaucoup d'idées mais peu de substance. Quant à l'éthique : «ils sont capables de vous faire de beaux sourires en vous assènant un coup de couteau dans le dos» ou du genre à tourner les coins rond . Avec en prime, si on peut dire, une propension à capter l'air du temps et en guise de «vision», un sens aigü de l'opportunisme. Par contre, il faut ajouter aussi qu'en matière de compétences transversales, disons, ils sont très forts.

Évidemment, la grande majorité des corporations et des institutions n'ont pas à leur gouverne que des gens véreux dont l'incompétence n'a d'égale que la cupidité mais les scandales financiers et économiques qui ont marqué la scène publique un peu partout au cours des dernières décennies n'ont pas contribué à atténuer l'impression que, dans les plus hautes sphères, le sens de l'éthique va à l'eau. Alors comment alors ces gens-là ont-ils réussi à accéder à la barre des entreprises et surtout comment ont-ils réussi à donner le change pendant de longues années? Par quelle astuce ont-ils su déjouer la sagacité des membres des conseils d'administration, des comités de sélection qui les ont nommés à ces postes? Qui doit porter la responsabilité d'avoir mis ces mauvaises personnes au sommet? Un examen de conscience collectif sera de temps en temps opportun. Pour le reste, on n'a qu'à relire l'ouvrage de Tom Wolfe The Bonfire of the Vanities.

En fait, l'essai de Terry Leap pourrait s'intituler aussi «Why Bad People rise to the Top? ».

Terry Leap est professeur de gestion à Clemson University. Il est l'auteur, entre autres des ouvrages suivants: Dishonest Dollars : The dynamics of White -Collar Crime, Collective bargaining and labor relations

Intellectual property : everything the digital-age librarian needs to know / Timothy Lee Wherry. American Library Association. Chicago : American Library Association, 2008. viii, 141 p. : ill. ISBN 9780838909485.

Un incontournable pour les bibliothécaires et les professionnels de l'information qui ont à gérer l'univers de plus en plus complexe des brevets, marques déposées et droits d'auteurs à l'ère du numérique. Ce livre, très agréable à lire, alliant conseils pratiques et réflexions théoriques permettront d'éviter pour certains les désagréments d'une poursuite en cours et pour d,autres le vol ou l'utilisation non autorisée de leurs créations.

Timothy Lee Wherry a une formation d'ingénieur et de chiniste en plus d'être bibliothécaire. Il a oeuvré pendant neuf ans dans le secteur privé. Il a développé une vaste expertise professionnelle dans le champ de la législation sur les marques déposées ayant à assister les particuliers et les entreprises dans leurs démarchespour faire breveter leurs inventions. Dans cet ouvrage, il parle de la législation et des enjeux en regard de l'utilisation et de l'exploitation qui entoure les brevets, les marques déposées.

Table de matières en ligne

Downloading copyrighted stuff from the Internet : stealing or fair use? / Sherri Mabry Gordon. Berkeley Heights, NJ : Enslow Publishers, c2005. 104 p. : ill. en coul. Collection Issues in focus today; ISBN 0766021645
«Nous ne saurions rien faire sans Internet» Les jeunes de la génération Y s'informent, étudient, apprennent, achètent les billets de spectacles, d'évènements sportifs, s'amusent, jouent, conversent, écoutent la musqiue,eegardent les vidéos, font leurs contacts sur l'internet. Et bien sûr télédéchargent et s'échangent de la musique, les vidéos, les films , les programmes. Jusqu'où peuvent-ils aller ? Le droit des uns s'arrêtent là où Réflexions sur les droits et les obligations de tous et de chacun.

Un glossaire de mots et d'acronymes accompagne cet ouvrage.

Table de matièresen ligne

Droit des propriétés intellectuelles / Jean-Michel Bruguière. Paris : Ellipses, c2005. 141 p. Collection "Mise au point" (Ellipses (Firme). ISBN 2729825878
Quand l'économie s'en mêle. Les droits sur les propriétés intellectuelles ont pris une expansion phénoménale à l'ère de la mondialisation depuis que les Accords relatifs aux aspects de droits de la propriété intellectuelle, ces fameux ADPICS introduits dans le cadre du GATT, font de ces propriétés un éléments majeur du droit économique et commercial. Les enjeux sont énormes car l'utilisation du travail des uns prive d'autres du travail auquel ils ont droit.

Cet ouvrage sur les propriétés intellectuelles (droit d'auteur, droit des brevets, droit des marques) s'adresse à tous, juristes, bibliothécaires, professionnels de l'information, employés, employeurs de grandes institutions de recherche et d'enseignement et autres)et s'interroge sur l'objet des prérogatives, sur leurs reconnaissances et comment on peut défendre et exploiter ce droit.

Le droit du livre / Emmanuel Pierrat. 2 éd. revue et augm. bibl. Paris : Éditions du Cercle de la Librairie, c2005. 372 p. ISBN 2765409137

Les professionnels du livre et de l'édition sont confrontés tous les jours aux questions touchant au droit de la propriété littéraire et artistique, au droit à l'accès à l'information, au droit de citation, au droit de prêt et bien d'autres encore. Comment agir quand un livre est interdit par le biais d'un arreté ministériel? Faut-il le retirer du prêt ou le mettre en réserve ? L'ouvrage d' Emmanuel Pierrat offre des réponses concrètes à ceux qui doivent trouver les avis nécessaires pour mener à bien leurs activitésprofessionnelles en tant qu'éditeurs, diffuseurs et intermédiaires entre le livre et le public .

Enfin à la lumière de tous ces écrits, il faut se rappeler que : «La propriété a ses devoirs tout autant que ses droits» (Inconnu)

Nicknames of places : origins and meanings of the alternate and secondary names, sobriquets, titles, epithets and slogans for 4600 places
On sait tous que Big Apple est le surnom de la ville de New York, mais il n'y a pas que New York. Plus de 4600 places aux État-Unis ont des surnoms ou des sobriquets, parfois très exotiques comme City of Ambition ou Gotham, ou encore Baghdad on the Hudson. Certaines places portent des noms abrégés aussi comme Hants pour Hampshire ou certains endroits sont accompagnés d'adjectifs comme Colorful Colorado. Quelles sont les origines de ces surnoms. Explications et précisions dans ce dictionnaire est très divertissant. Les entrées sont organisées par ordre alphabétique selon 1/ le surnom ou le sobriquet 2/ le nom exact et la localisation géographique 3/ une note expliquant l'origine du surnom ou du sobriquet. Après ça, vous connaîtrez encore mieux l'histoire de nos voisins.

Revue de lecture - 2008 - janvier

«Le livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches, ou alors une grande forme en mouvement: la lecture» Jean-Paul Sartre, Situations

Gutenberg 2.0, le futur du livre: six siècles après Gutenberg une nouvelle révolution va changer votre façon de lire / Lorenzo Soccavo. Paris : M21 Éditions, c2007. 167 p. : ill. ISBN 2916260064.
Plus de cinq cents ans après la découverte de l'imprimerie par Gutenberg, le livre vit maintenant une nouvelle révolution et les nouvelles technologies de l'internet, qui depuis plus de dix ans ne cessent d'évoluer à la vitesse grand V sont en train de mener le lecteur vers des pistes toujours plus imprévisibles. Comment tout cela va évoluer? Comment sera le livre dans les prochaines décennies? L'avenir est imprévisible et Lorenzo Soccavo, «prospectiviste» de l'édition et consultant en recherche et développement au service des maisons d'édition nous livre ses réflexions sur cette nouvelle révolution qui risque de changer complétement le futur du livre

Celebrating research : rare and special collections from the membership of the Association of Research Libraries / editors, Philip N. Cronenwett, Kevin Osborn, Samuel A. Streit; introduction by Nicolas Barker

Pour préserver bien vivante la tradition de transmettre aux générations futures un patrimoine commun de connaissances et pour célébrer son soixante quinzième anniversaire, l'Association of Research Libraries a demandé à ses bibliothèques membres de présenter, pour le bénéfice des communautés universitaires et savantes en Amérique du nord et d’ailleurs, les collections spéciales et les documents rares et précieux qui font la richesse et la notoriété de leurs fonds. En tout 118 bibliothèques d’université et de recherche aux États-Unis et au Canada sur un total 123 bibliothèques membres ont répondu à l'invitation pour présenter dans ce bel écrin le fruit du travail de centaines bibliothécaires et spécialistes qui ont patiemment préservé, identifié, rassemblé les ressources inusitées, originales, rares, voire uniques, et les biens culturels et patrimoniaux que leurs institutions ont conservé et acquis au cours des siècles. Le résultat : ce formidable foisonnement de documents de toute nature, composées d'affiches, des partitions, des objets, des oeuvres d'art, des dessins, des jouets, des peintures, des manuscrits, des documents audiovisuels (l'Université de Washington en possède une riche collection) pour la première fois réunis dans une même vitrine.

Vastes dépôts commémoratifs, les collections spéciales de chaque institution reflètent le parcours, la spécificité et l'origine de l'institution qui les abritent. Chacun des fonds constitue un pan de l'histoire, de l'évolution du savoir et de la connaissance des gens qui ont fait l'institution. La réunion à l'intérieur d'un même ouvrage, de toutes ces collections patrimoniales offre une rétrospective du parcours des individus et des communautés, qui, génération après génération, ont bâti ces magnifiques héritages collectifs.

C'est à l'Université d'Albany dans l'état de New York que se trouve le fonds sur l'immigration des intellectuels juifs et allemands fuyant le régime nazi dans les années 30, dans les bibliothèques de Boston College que sont déposés les 15 000 documents sur l'évangélisation de l'Amérique du Nord par les pères jésuites auz 16 et 17 è siècles et ce sont les bibliothèques de l'Université de Washington qui détiennent les documents sur l'internement forcé des Japonais durant la deuxième guerre mondiale. Ces documents rassemblés sur des longues périodes, parfois sur plusieurs générations, reflètent toutes les facettes de la culture, du savoir et de l'histoire des peuples et des individus qui ont bâti l'Amérique.

On découvre les influences qui ont marqué les différentes périodes de l'histoire de chaque institution. Le fonds canadien est représenté par les bibliothèques de recherche de l'université d'Alberta, de l'UBC (University of British Columbia), l'Université de Guelph, l'Université Laval, McGill University, McMaster, l'Université de Toronto. Les Bibliothèques et Archives Canada (Bac) sont aussi présentes. Chaque collection retrace une page de l'histoire de l'institution et illustre un pan de la mémoire du pays .L'Université Laval a une riche collection sur la nordicité et sur l'histoire les peuples amérindiens. Nous constatons avec regret l’absence dans cette belle vitrine du Service des livres rares et des collections spéciales de la Bibliothèque de l'UdeM, pourtant membre de l’ARL, qui aurait mérité sûrement, d'être dans ce tableau d'honneur.

C’est grâce à l’initiative de Nicolas Barker* pour qui les collections spéciales dans une bibliothèque universitaire et de recherche sont «les signes distinctifs de l'excellence de l'institution» ( traduction de: Special collections as Distinctive Signifiers of Excellence) que pour la première fois, que nous avons cet aperçu des fonds spéciaux et rares dont les bibliothèques universitaires nord-américaines ont la garde et qui font la fierté de leurs institutions. Ce volume est le fruit du travail et de la collaboration entre savants, archivistes, bibliothécaires et chercheurs qui ont investi efforts, expertises et savoir-faire pour reconstituer et mettre à jour ces trésors publics.

*Nicolas Barker est rédacteur du Book Collector et auteur de nombreux ouvrages savants sur les livres rares. Il a été le conservateur à la British Libaryet est actuellement membre de faculté au Rare Book School de l'Université de Virginia aux États-Unis.


Épreuves du temps : 200 ans de la bibliothèque de Metz, 1804- 2004 / publié sous la direction de Pierre Louis. Metz : Bibliothèques-médiathèques de la Ville de Metz, 2004. 319 p. : ill. (certaines en coul.) ; ISBN 2951690827. Autre titre 200 ans de la bibliothèque de Metz, 1804-2004
Note(s) "Publié ... à l'occasion de l'exposition présentée à la médiathèque du Pontiffroy de février à avril 2004"

« Il y a exactement deux cents ans, Louis de Jaubert, un gentilhomme revenu d'Amérique où il avait combattu aux côtés de la Fayette, décida - comme le Prospero de La Tempête de Shakespeare - de se consacrer au métier de bibliotécaire. C'est à ce lettré polyglotte et atypique que la ville de Metz confia alors le soin de créer un établissement spécailement dédié au livre et à l'écrit»

Cet ouvrage raconte l' histoire «singulière, quelque fois secrète» des deux cents ans d'existence de cette institution dont la collection reflète, à l'instar de cette région, la double appartenance franco-allemande. Longtemps confinée au rôle «de gardienne d'un patrimoine écrit réservé à une élite locale», la bibliothèque de Metz a consacré l'essentiel de ses activités à la constitution de catalogues pour assurer la pérennité des ressources et à enrichir le fonds patrimonial, ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale et grâce en partie à la conception allemande, que le bibliothèque deviendra un «véritable outil démocratique de diffusion des connaissances et des savoirs dans la cité»


Heart of the community : the libraries we love : treasured libraries of the United States and Canada / edited by Karen Christensen and David Levinson ; with Leslie Burger ... [et al.]. Great Barrington, Mass. : Berkshire Pub. Group, c2007. 170 p. : ill. (principalement en coul.) ISBN 0977015920. Z 731 H43 2007

Au coeur de chaque communauté, il y a des trésors que Karen Christinen et David Levinson, deux bibliothécaires amoureux d'architecture, ont découvert au cours de leurs pérénigrations. Présentation de 84 bibliothèques publiques aux États-unis et au Canada, considérées par les auteurs de ce magnifique ouvrage comme les endroits les plus inspirants, qui ont réussi à marier dans un environnement harmonieux, pour le bonheur de leurs concitoyens, confort, convivialité et beauté architecturale. Parmi les bibliothèques canadiennes, six se sont distinguées. Au Québec, la bibliothèque de la ville de Westmount construite sur le versant ouest de la montagne en 1897 et renovée en 1995 se démarque en tant que première bibliothèque publique de la ville et par sa riche collection. On doit sa célèbre tour, de style néo-classique, dessinée par l'architecte Robert Findlay, à l'influence du bibliothécaire Charles Gould de la Redpath Library de l'Université McGill.

Voir aussi: www.librarieswelove.org et ces magnifiques photos d'intérieur de bibliothèques

Revue de lecture - 2007 - décembre

L'affaire Cantat (Livres Hebdo, 26 octobre 2007) : «Une nouvelle morale juridique française en matière d'écriture». Tels sont les propos d'Emmanuel Pierrat en parlant de la loi du 9 mars 2004 qui interdit, en France, la publication d'un livre, non pas en raison de ce qu'il contient, mais en raison de celui qui l'écrit. Remis en liberté au début de l'année après avoir purgé la moitié de sa peine pour avoir frappé mortellement sa compagne Marie Trintignant en Lituanie, à Vilnius en juillet 2003, Bertrand Cantat, le leader du groupe Noir Désir se voit dorénavant interdire de «diffuser tout ouvrage ou oeuvre audiovisuelle dont il serait l'auteur ou le coauteur qui porterait sur l'infraction commise et d'intervenir publiquement en rapport avec cette infraction».

Cette loi, qui limite la liberté d'expression, jusqu'ici sacro-sainte dans le paysage juridique de l'hexagone se veut une disposition qui s'incrit dans la ligne droite du principe moral qui vise à ménager des victimes et de leurs familles. L'auteur du crime ne pourra plus bénéficier du droit à la liberté d'expression pour «clamer son innocence, dénoncer les conditions de détention, expliquer son geste ...voir même s'excuser» Les législations diffèrent d'un pays à l'autre. Aux États-Unis, pour ménager l'opinion publique, indignée de voir certains criminels s'enrichir des fruits de leur crimes, les droits d'auteur sont confisqués mais non le droit de s'exprimer.

Bref, en droits d'auteur, dorénavant le crime ne devra plus payer.

À signaler : nos collègues de Concordia ont récemment fait paraitre sur le site des bibliothèques de l'université Concordia à l'usage de leur communauté un Guide sur le droit d'auteur /Copyright Guide
Métadonnées et XML. Des standards efficients de l'environnement numérique / Catherine Morel-Pair. Revue des sciences et technologie de l'information : RSTI, Série : Ingénierie des systèmes d'information. Paris : Hermès science publ., 2001-mars-avril 2007, pp 9-39 . Dans le même numéro : Métadonnées et conservation du numérique. Quels enjeux? Quels besoins? par Frédéric Martin. La revue disponible en ligne: accès avec mot de passe voir : à Ingénierie des systèmes d'information: identifiant : 00014514, mot de passe : HCqueu57) La version imprimée est disponible à la bibliothèque de mathématiques et informatique.

Dans le monde de la bibliothéconomie et des sciences de l'information les ressources numériques occupent une place prépondérante depuis la dernière décennie. Des outils sont élaborés et des systèmes de conservation sont mis en place pour assurer leur accès et leur pérennité. Le concept de «curation digitale» traduction de l'anglais digital curation est un ensemble de pratiques visant à «maintenir et ajouter la valeur à un corpus fiable d'informations électronique pour les utrilisations actuelles et futures». Des dizaines de standards de métadonnées qui sont des ensembles de données structurées permettent de décrire, d' expliquer, de localiser les ressources et d'en faciliter la recherche, l'usage et la gestion». Ces deux articles font le tour d'horizon sur la situation actuelle par l'examen et description des différents types et modèles de métadonnées.

Revue de lecture - 2007 - novembre

"Les petits secrets des grands prix : Nobel, Goncourt, Booker Price...» dans Lire, octobre 2007 .

L'automne est la saison des prix littéraires et ce dossier sur les dessous de l'attribution des grands prix apporte un éclairage sur sur les règles du jeu de l'attribution deces prestigieux prix littéraires que sont les Nobel, Goncourt, Booker Prize et autres dont rêvent tous les auteurs et les éditeurs. Enquêtes dans les coulisses de ces institutions et révélations de secrets très bien gardés et sur la mécanique ou le mode d'emploi de l' attribution de ces récompenses très convoitées. Pour la première fois, l'Académie de Suède a ouvert ses archives à Lire à l'occasion du cinquantième anniversaire du Nobel décerné à Camus. On y apprend que François Mauriac a reçu un coup de pouce du frère cadet du roi de Suède, que Gide a reçu le prix un an avant qu'il ne meure et que Malraux l'a attendu toute sa vie. Si à la cour de Suède, le secret le plus absolu entoure la sélection du lauréat, la vie est souvent agitée chez Drouant où se joue le sort de celui ou celle qui va obtenir la récompense, c'est à dire le plus prisé des prix littéraires de l'hexagone, le Goncourt, où jeux de coulisses, petits arrangements entre éditeurs, complicités avec des jurés influençables ou pressions diverses font partie des mille et une façons pour décrocher le jackpot. On apprend aussi que le lobbying n'existerait pas aux États-Unis, que dans plusieurs pays, les jurys sont renouvelés à chaque année, commme pour le prix Cervantès en Espagne et pour le National Book Award, que Booker Price engage dans son jury des agents littéraires, des bibliothécaires et des libraires, que le Pulitzer associe fréquemment à leurs délibérations des personnalités au prestige reconnu, «situation fort différente en France où il a fallu cent deux ans pour que le Goncourt accepte dans u ses ram gs un «non ecrivain», en l'occurrence Bernard Pivot» .

Après ça, vous allez tout savoir du mode de sélection des lauréats. Et maintenant à vos plumes ou plutôt à vos claviers et que le meilleur remporte le prix !

Laughing at the CIO: a parable and prescription for IT leadership / Bob Boiko. Medford, N.J. : CyberAge Books, c2007. xxiii, 195 p. : ill. ISBN 9780910965781

Malgré son titre, cet ouvrage n'entend pas rire des administrateurs comme certains esprits chagrins ou susceptibles, seraient porter à le penser. Le propos de cet ouvrage est le fruit de d'expériences et de réflexions tirées d'une longue feuille de route et si le titre du livre de Bob Boiko, président-fondateur du Metatorial Services Inc., professeur à l'University of Washington iSchool, expert-conseil de réputation mondiale dans le domaine de la gestion du contenu, de l'information numérique, dérange quelques gestionnaires, c'est parce que souvent ceux ci l'ont traité de dingue quand il leur suggère de penser à l'information en termes de stratégie. D'ailleurs, il ne s'adresse pas aux «lino» (leaders in name only)(Expression de J. Frank Brown, doyen de l'Insead (Institut européen d'administration des affaires recueillie par Stéphane Paquet , La Presse, Affaires, samedi 27 oct. 2007) mais à la tranche des 20% de dirigeants d'entreprise qui sont vraiment en charge ou capables de piloter des changements en profondeur et non en surface. Selon l'auteur, le problème en cette ère de l'information, vient du fait que beaucoup d'administrateurs confondent l'information avec les technologies de l'information ou encore ignorent la véritable valeur et l'impact stratégique de leur production ou de leur contenu (un peu comme certains dirigeants d'entreprise qui ne savent pas exploiter la vraie valeur de leurs marques et en font la cible d'achat rentable pour d'autres). L'auteur, s'adresse ici à non seulement tous ceux qui, dans les organisations «pilotent» des projets de changements technologiques, mais aussi au personnel, aux étudiants, aux membres du corps enseignant, aux analystes et aux consultants qui s'intéressent à la gestion de l'information. Sous la forme prescriptive, à travers 16 chapîtres, il dégage des principes fondamentaux et nous offre des recommandations qui devront être d'une grande utilité pour tous ceux travaillent comme chefs d'équipe, maîtres de projets ou simplement professionnels ou techniciens dans le domaine de l'information et de la communication .


Voir aussi Content management bible [ressource électronique] / Bob Boiko. Indianapolis, Ind. : Wiley Pub., 2004, c2005. Note: (Accès réservé UdeM. Accès illimité par adresse IP et mot de passe individuel. Inscription nécessaire avec votre adresse de courriel de l'Université (umontreal.ca), un login et un mot de passe vous seront ensuite acheminés par courriel )


La contrepartie des progrès technologiques est la perte de plus en plus grande des libertés individuelles. Comment protéger notre vie privée contre les effets subversifs de la technologie ? Exposé des méthodes mises en place pour conserver le contrôle de notre environnement alors que les développements des technologies de l'information et de la communication sont en train de gruger de plus en plus notre espace personnel. Présentation de la cryptographie qui regroupe l'ensemble des techniques qui permettent de préserver la confidentialité des messages et des méthodes pour résoudre les problèmes relatifs à notre sécurité.

Mots-clés: Cryptographie; Cryptographie -- Mathématiques; Chiffres (Cryptographie)

Things Great and Small; Collections Mangement Policies/ Simmons, John E.. Washington, DC : American Association of Museums, c2006. 208 p. ISBN 1933253037.

Acquérir, conserver, développer la collection d'une bibliothèque et d'un musée est la responsabilité première de tout conservateur et non la moindre car bâtir ou développer une collection, un fonds d'objets rares et précieux est aussi une entreprise qui se transmet de génération en génération. D'où l'importance d'établir par écrit les politiques qui doivent expliquer, guider et encadrer le travail de ceux qui ont pour responsabilité de maintenir vivant le fonds et de le faire évoluer dans un ensemble harmonieux. Le directeur du programme d'études muséologiques de l'Université du Kansas, John E. Simmons, nous fait partager sa vaste expérience dans le domaine en abordant les problèmes spécifiques en regard de la gestion d'un patrimoine muséal. Le titre est revélateur ; quoi choisir et pourquoi faut-il choisir tel objet plutôt qu'un autre? Ici encore rien ne remplace l'expérience et le savoir. À partir de l'établissement de la l'autorité responsable du fonds jusqu'à l'épilogue dans laquelle, l'auteur recommande la prudence. L'ouvrage se présente comme un manuel de référence-cadre en 20 chapîtres pour tous ceux conservateurs et responsables de colllections spéciales

Revue de lecture - 2007 - octobre

American Libraries Association (ALA) fête ses cent ans
C'est en 1907 que fut publié pour la première fois l'organe officiel de l'Association des bibliothécaires américains sous le nom de Bulletin of the American Library Association avant de devenir en 1970 American Libraries. Au cours de ces 100 ans d'histoire, ALA a été sur tous les fronts et dans tous les combats pour la poursuite de l'accès à l'éducation et la démocratisation du savoir et de l'information et comme le souligne Leonard Kniffel, le rédacteur de la revue, si le premier demi siècle de l'histoire cette organisation a été marqué par la présence et la contribution des femmes, c'est parce que ce sont elles qui ont tracé la voie. Dans ce numéro spécial, june-july 2007, une rubrique intitulée Speaking across a Century retrace la carrière et les réalisations de 17 présidents et présidentes de cet organisme dont le mandat principal est de faire respecter la mission des bibliothèques dans le monde et entériner la formation de ceux qui y travaillent en accordant son agrément aux écoles de bibliothéconomie et des sciences de l'information en Amérique du Nord. Un autre article intitulé Librarians of Congress par Thorin et Wedgeworth jette un regard sur les 100 dernières années à la Library of Congress et sur l'apport des bibliothécaires qui ont dirigé sa destinée.

Libraries and librarianship : sixty years of challenge and change, 1945-2005 / George Bobinski. Lanham, Md. ; Toronto : Scarecrow Press, c2007.xii, 205 p. ISBN 9780810858992.

Professeur émérite au Department of Library and Information Studies rattaché au School of Informatics de l'Université de Buffalo (SUNY), George Bobinski retrace ici les 65 dernières années de l'histoire des sciences de l'information. Le monde des sciences de l'information et la profession de bibliothécaire subissent encore les contrecoups des avancées technologiques. L'impact de la technologie dans le monde des bibliothèques et ses répercussions sur la gestion des ressources humaines, le développement des collections, l'offre de services et le comportement des usagers exigent des administrateurs et des bibliothécaires non seulement une nouvelle façon de travailler mais de nouvelles pratiques organisationnelles. Avant tout, les bibliothèques ne doivent pas être à la remorque des technologies mais plutôt utiliser celles-ci pour promouvoir le libre accès à l'information, le partenariat et les échanges.


The Google Story/ David A. Vise and Mark Malseed. New York : Delacorte Press, c2005. viii, 326 p., [8] p. de pl. : ill. ; 24 cm. ISBN 055380457X «Google is not a conventional company. We do not intend to become one (p.174) ». C'est en ces termes que Brin et Page ont introduit Google à Wall Street en avril 2004, définissant ainsi la philosophie de ce qui est devenu en moins de 5 ans le plus gros engin de recherche et la plsu grande palteforme d'informations dans le monde. La rencontre de Larry Page et de Sergey Brin en 1995 sur le campus de Standford entre ces deux surdoués en maths était inscrite dans les cieux. De cette amitié est née une entreprise qui, en moins de 10 ans, va couvrir de ses ramifications toute la planète pour devenir le guichet incontournable de l'information et l'Alexandrie des temps modernes. Parti avec un montant de 100 000$ empruntés pour l'achat d'équipements, en 1998, moins de dix ans après, Google a une valeur en bourse qui dépasse celles, réunies, de Disney's et de General Motors prenant place parmi les dix premières entreprises dans le monde. Histoire d'une des réussites les plus spectaculaires de l'ère de l'internet et de ses deux fondateurs pour qui le mot Impossible n'est pas dans le vocabulaire.


Researchers' use of Academic Libraries and their Services : A report commissioned by the Research Information Network and the Consortium of Research Libraries (Une copie imprimée est déposée à la bibliothèque)

Le dernier rapport commandité par deux organismes américains, le Research Information Network et le Consortium of Research Libraries (RIN & CURL) en avril dernier confirme encore une fois que les avancées technologiques sont toujours avance sur les pratiques bibliothéconomiques en vigueur. Aussitôt installés, aussitôt désuets: les logiciels et la technologie évoluent tellement vite que les administrateurs et les bibliothécaires s'arrachent les cheveux. À l'ère du WEB 2.0 et des outils collaboratifs, les résultats de l'enquête portant sur les nouvelles attentes des usagers dans les bibliothèques académiques, montrent que les bibliothèques peinent à ajuster leur tir pour épondre adéquatement aux besoins changeants des usagers. Dans le résumé exécutif du rapport de 72 pages, les auteurs de cette étude sur les bibliothèques académiques en Grande-Bretagne et de leurs relations avec les chercheurs et les professeurs, examinent la place et du rôle de la bibliothèque dans l'institution. S'adapter aux nouveaux comportements des usagers et promouvoir visibilité, partage et ouverture doivent être dorénavant les credos des bibliothécaires qui devront, pour être plus efficaces, se forger aussi une nouvelle identité à l'intérieur de leur institution.

Mille mots pour aborder l'informatique / Guy Raimbault. Paris: Harmattan, c 2006, 146 p. Isbn 229600198X.

Dictionnaire des concepts de base de l'informatique, cet ouvrage est divisé en quatre parties dont le sommaire ou l' index des termes définis, le dictionnaire avec la ou les défintions des termes, le lexique des termes

Revue de lecture - 2007 - septembre

Les réseaux du livre islamique : parcours parisiens / Soraya El Alaoui. Paris : CNRS, c2006. 232 p. Collection CNRS sociologie; ISBN 2271063922.

La concentration des librairies islamiques dans certains quartiers parisiens a débuté dans les années 1980 et nulle part, même dans le monde arabe, souligne l'auteur de cet ouvrage, Soraya a El Alaoui, docteur en histoire sociale de l'EHESS, n'a-t-on assisté à une centralisation de librairies comme celle qu'on trouve dans les ilots du quartier de la Folie Méricourt et de celui de la Goutte d'or. La sociologue voit dans la floraison de ces commerces et la lecture du livre religieux, un processus de réaffirmation « d'une identité ébranlée par une situation sociale (économique et politique) encore instable » et « par un exil qui se prolongé dans le pays d'accueil ». Notant que l''implantation des librairies islamiques dans l'espace parisien est étroitement dépendante de la composition sociale de résidents des quartiers et des institutions qui s'y trouvent, la chercheure analyse le profil des usagers de ces librairies ainsi que les relations et les motivations qui existent entre le lecteur et le livre islamique pour dégager les fils conducteurs de la dynamique qui soustend les rapports de l'islam avec la société d'accueil.


Unfinished business : race, equity, and diversity in library and information science education / edited by Maurice B. Wheeler. Lanham, Md. ; Toronto: Scarecrow Press, 2005. ix, 203 p.
Cohabitation, intégration, diversité culturelle, équité salariale, intégration, minorité linguistique, minorité visible, égalité des chances dans l'embauche, discrimination positive, multiculturalisme, société plurielle et accommodement. Le débat est dans l'air du temps et le milieu des bibliothèques et des écoles de bibliothéconomie et des sciences de l'information n'y échappe pas. D'abord parce que les bibliothèques sont avant tout un service public et que la formation de ceux qui y travailleront se fait dans les universités dont le rôle est de préparer le futur personnel de ces institutions aux enjeux et aux défis qui les attendent. Et d'autre part, parce dans ce domaine des droits humains, d'accès à l'égalité et de démocratisation du savoir, les bibliothèques et les bibliothécaires ont toujours joué un rôle d'avant-garde. Mais le parcours est difficile et la route longue. Les progrès sont souvent suivis de reculs . En janvier 2004, l'Université Harvard a révélé les résultats d'une recherche sur les aspects de la ségrégation dans les écoles publiques américaines. Le rapport a dégagé un constat navrant: on note un recul dans le processus d'intégration des minorités dans les écoles publiques et une érosion des progrès constatés au cours de la dernière décennie suite à la décision de la Cour suprême des États-Unis en 1991 interdisant la ségrégation dans les écoles publiques américaines (Jugement Brown v. Board of Education). Et cela, dans un contexte où les sociétés vivent une mutation profonde dans un contexte sinon expositif, du moins confrontant. Maurice B. Wheeler est professeur agrégé à la School of Library and Information Studies de la North Texas University. Impliqué depuis 15 ans dans les débats touchant la diversité culturelle et le leadership professionnel, il a réuni dans cet ouvrage au titre explicite les réflexions et les prescriptions de ses collègues, professeurs, chercheurs issus de diverses universités américaines qui ont collaboré aux programmes d'accès à l'équité et mis en oeuvre des plans d'action de recrutement et d'embauche s'inspirant d'une philosophie de gestion axée sur la diversité culturelle et raciale.


Livres de parole : Torah, Bible, Coran / sous la direction d'Annie Berthier et d'Anne Zali ; avec la collaboration de Laurent Héricher, d'Annie Vernay-Nouri et de Geneviève Voite. Bibliothèque nationale de France. Paris : Bibliothèque nationale de France, c2005.231 p. : ill. en coul. ISBN 2717723382

Invitation à la fréquentation des sources de la foi. À la suite des scribes, copistes, enlumineurs et typographes, traducteurs et commentateurs, des historiens, théologiens, chercheurs et conservateurs nous livrent les clés d'accès aux ouvrages fondateurs des trois monothéismes. La lecture partagée des livres saints est récente avec les avancées de la technologie des dernières décennies qui permettent de croiser les sources écrites et la consultation des bases de données. Cet ouvrage offert sur papier glacé avec des illustrations choisies avec soin est l'oeuvre de savants issus d'horizons divers est accompagné d'un glossaire.

Le cabinet des merveilles de monsieur Maciet : écriture et imprimerie. Paris... 18 septembre-13 novembre bibliothèque des arts décoratifs. Congrès... Bibliothèque des arts décoratifs (2004 : Paris) Paris : FFCB. Fédération française pour la coopération des bibliothèques, des métiers du livre et de la documentation, 2004.119 p. : ill. en coul.Re-découvertes; 82. ISBN 2915327068.
Le cabinet des merveilles est une collection de ces documents d'un jour composés d'éphémères que sont les tracts, affiches, faires-part, calendriers, emballages, cartons d'invitation utilisés pour une circonstance spécifique, avec une durée de vie limitée. Ils sont le reflet de l'époque dont ils sont issus comme les témoins des modes et de la sensibilité du moment. Acquérir, préserver et exposer ces collections d'objets surprenants font heureusement partie du mandat des bibliothèques depuis que la Direction du livre et de la lecture et les Directions régionales des affaires culturelles entend mettre en valeur ces« petits riens» et faire en sorte que ces trésors qui témoignent de l'histoire et la culture d'une société ne tombent dans l'oubli.



Dossier: Collections particulières dans Bulletin des bibliothèques de France, n.4, 2007. Les dix articles écrits par des bibliothécaires et des responsables de médiathèques qui composent ce dossier sur les collections particulières dans les bibliothèques et les musées de ce numéro BBF nous présentent un beau panorama des trésors chargés d'enseignement et d'histoire: objets, singuliers, précieux et uniques conservés à la BN, à la Bibliothèque du Congrès dans des bibliothèques publiques ou universitaires et dans des médiathèques. La visite commence avec Odile Grandet qui nous ouvre les portes du musée du quai Branly avec sa collection de statues et de masques, de petites cuillères et de lampes à huile et où se côtoient «l'objet royal et l'objet du quotidien». Aubierge Desalme du service commun de la documentation de l'Université de la Méditerranée nous fait découvrir les ressources sur la danse et déplore que cet art, par son caractère éphémère, soit mal représenté et souvent intégré comme parent pauvre dans les collections de musique contrairement au cinéma dont les ressources conservées à la Margaret Herrick Library à Beverly Hills, en Californie. Hélène Lorblachet de la bibliothèque universitaire de médecine de Montpellier décrit la collecion d'art de près de mille dessins et cinq mille estampes d'artistes les célèbres comme au plus méconnus pour servir «autant qu'à l'ornement de la riche bibliothèque de l'École, qu'au délassement d' esprit » rassemblés et lègués par Jean-François Xavier Atger (1758-1833). Hélène Coste, archiviste-paléographe à la sous-direction des bibliothèques et de l'information scientifique et Hélène Richard, de la BNFparlent du traitement et de l'organisation des ressources cartographiques en tant qu'oeuvre d'art, document historiques et objet scientifique cartothèque. Les fonds d'architecture des bibliothèques publiques dont les dessins, maquettes, archives liées aux activités des acteurs de la construction constituent aussi des richesses patrimoniales particulières qu'il faut préserver et traiter.

Voir aussi le dossier complet dans le dernier numéro de la Revue de la Bibliothèque nationale de France, n. 26 * «De Tintin au manga : Une exploration divertissante dans des univers hors du temps et d'espace»

La bande dessinée est née en Suisse au 19è siècle et depuis elle n'a pas cessé d'enchanter tous ceux qui ont entre 7 et 77 ans. La vénérable BNF la met à l'honneur en offrant un aperçu de cette littérature particulière qualifiée d "art subtil de la narration en bulles et en images" dont la diversité et la singularité ne cessent d'étonner et de réjouir les amateurs de bandes dessinées.

Dictionnaire de l'image / ouvrage dirigé par Françoise Juhel ; coordination scientifique, Francis Vanoye ; [rédaction d'articles], Anne Goliot-Lété ... [et al.]. Paris : Vuibert, c2006 398 p. ISBN 9782711784417 (hbkUne image vaut mille mots, nous le savons tous. Outil d'expression et de communication par excellence, l'image est traitée ici par un groupe d'universitaires, de chercheurs et de professionnels selon plusieurs approches: historique, sociologique, sémiologique avec les définitions de 750 entrées tirées de l'univers visuel, des arts plastiques jusqu'au numérique en passant par la photographie, le cinéma et la télévision.

Mots clés: Photographie -- Dictionnaires français; Cinéma --

Revue de lecture - 2007 - aout

Moi, Benjamin Franklin: citoyen du monde, homme des lumières: autobiograhie et textes scientifiques réunis et commentés par Jean Audouze. Paris : Dunod, c2006. xix, 331 p. : ill.: "Vie de Benjamin Franklin, suivie de ses oeuvres morales, politiques et littéraires" / trad. de l'anglais par J. Castéra et de: "Oeuvres de M. Franklin" / trad. de l'anglais par M. Barbeu Dubourg. ISBN 2100497642.

Dans le codicille de son testament, à l'heure où la démocratie dans le monde était encore à ses balbutiements, Benjamin Franklin définissait les règles qui doivent guider la rénumération des serviteurs de l'état en écrivant ceci: « L'un de [mes] anciens et invariables principes politiques est que dans un état démocratique, il ne doit point y avoir d'emploi lucratif ». À l'occasion du 300è anniversaire de la naissance de Benjamin Franklin (1706-1790), Jean Audouze a eu l'heureuse idée de traduire et publier de nouveau cette autobiographie de l'homme d'état américain, un des pères de la démocratie moderne en Occident, qui a rédigé avec Jefferson et John Adam le manifeste de la déclaration d'indépendance en 1776. Pur produit du siècle des Lumières, Benjamin Franklin était à la fois un théoricien et un homme d'action. Le scientifique, l'inventeur du paratonnerre, des lunettes à double foyer, du système de chauffage thermodynamique (qu'il avait refusé de faire breveter pour en permettre l'utilisation à tous), le cartographe qui avait dessiné les contours du Gulf Stream, l'imprimeur, le diplomate choyé de ses dames à la cour de France, le philosophe ami de Voltaire, était aussi un entrepreneur et un administrateur. Il fut maître général des postes pour l'Amérique anglaise. Dévoué au bien de la communauté et au service public, il fonda une compagnie d'assurance contre le feu et mis sur pied des hôpitaux, des bibliothèques, des maisons d'enseignement privilègiant l'accès non aux nantis, mais aux gens du peuple en mettant l'accent sur la pratique de l'exercice physique, à une époque où la culture et l'éducation étaient encore réservées à l'élite. Prêchant par l'exemple, il fit don dans ses dernières volontés d'une importante somme d'argent de son héritage à des oeuvres communautaires. Cette autobiographie dans laquelle Franklin s'adresse à son fils est accompagnée de son testament et d'une sélection de ses écrits scientifiques. Elle livre le portrait attachant d'un homme d'avant garde et d'un grand humaniste, dont la vie et l'oeuvre aux milles facettes continuent d'inspirer tous les citoyens soucieux de mettre l'intérêt public avant leur réussite personnelle.

J'archiverai à Montréal Michèle Guisset, Archimag, n. 204, mai 2007, pp. 32-34.

Regard d'une nouvelle Montréalaise, Michèle Guisset, sur les réalisations marquantes du milieu de l'archivistique au Québec au cours des dernières années et tour d'horizon sur les cadres réglementaires entourant cette profession.et sur la formation des techniciens et des professionnels qui travaillent dans ce domaine. De ce voyage dans le monde de l'archivistique québécoise, Michèle Guisset note le dynamisme de la profession et la bonne concertation entre les communaués professionnelles et les universités. La loi assimilant les documents numériques aux documents traditionnels ajoute une nouvelle impulsion à cette profession actuellement très en demande contribuant à maintenir «la bonne humeur» dans le milieu si on se fie aux propos de Jean-Michel Salaun, directeur de l'EBSI qui indique qu'au cours de l'été dernier «cinq archivistes ont été recrutés pour le festival Juste pour rire».

Bibliothèque et archives nationales du Québec - Les avantages de l'offre documentaire réunie Michèle Guisset, Archimag, n. 205, juin 2007, pp. 51-53

«Allier le meilleur des écoles européenne et américaine dans la pratique archivistique» voilà comment Carol Couture, l'actuel directeur général des Archivesnationales du Québec, ancien directeur de l'EBSI, ancien directeur des services des archives de l'UdeM, à qui on doit la mise en place du volet de certificat en archivistique à l'EBSI dans les années 80, voit la fusion des deux institutions. Dans la section Reportage de ce numéro de la revue Archimag, Michèle Guisset parle des effets de la fusion au Québec de la Bibliothèque nationale avec les Archives nationales. L'offre de service de la BanQ s'est diversifiée et élargie grâce à ce mariage réussi de la bibliothèque nationale et les Archives du Québec, mariage qui, en France en raison de la taille et l'ancienneté des collections rendraient difficilement réalisable. Outre les services de référence à distance, accessibles aux publics souffrant d'handicaps physiques, l'accès sur place gratuit aux documents patrimoniaux, le portail internet de la BanQ permet la consultation à distance de bases de données, des périodiques et d'encyclopédies en ligne à tous les citoyens du Québec. Carol Couture qui a passé de la théorie à la pratique et de la pratique à la théorie plus qu'une fois au cours de sa carrière et qui a joué un rôle important dans l'adoption de la loi sur les archives intégrées pour les institutions publiques y voit aussi une harmonisation des volets archivistique et bibliothéconomie à l'heure où le passage du papier au numérique pose de nouveaux défis aux professionnels de la documentation..

Réunir pour réussir : le "média" congrès / Martine Denoune. La Tour d'Aigues [France] : Éditions de l'Aube, 2004. 155 p. : ill. en coul. ; 22 cm. Monde en cours. Série Bibliothèque des territoires; ISBN: 2876789817.
On sait que le tout est plus que la somme des parties. Les réunions professionnelles et associatives, les congrès, les conférences, les séminaires ont existé depuis longtemps et contrairement à ce que l’on peut penser, malgré la multiplication d’échanges virtuels, rien ne remplace les rencontres en face à face, les débats en public, les contacts directs et les échanges de personne à personne. Car quoiqu’il en soit, l’internet reste un moyen de communication incomplet, même si la rapidité des communications représente un gain énorme. Les rencontres en personne sont même une nécessité avant d’entreprendre tout projet qui implique la coopération des équipes éloignées géographiquement et on recommande aux gestionnaires ne ne pas lésiner sur le budget de déplacement. Dans les milieux académiques et scientifiques, il y va de la renommée de l’institution, voire du pays organisateur. Faut-il s’étonner que l'une des demandes de plus récurrentes des professeurs, chercheurs et professionnels oeuvrant dans les maisons d'enseignement et les centres de recherche porte sur les allocations accordées à la participation aux congrès ? Sans compter, et les auteurs insistent sur cet aspect, les impacts bénéfiques sur l’économie locale que le tourisme de congrès apporte au niveau du développement du territoire et au rayonnement de la cité.

Revue de lecture - 2007 - juillet

Légendes des siècles: parcours d'une collection mythique, Fondation Martin Bodmer / texte de Charles Méla ; préface de Jean Starobinski. Paris: Cercle d'art, c 2004. 219 p.: ill. (principalement en coul.) ; 30 cm. ISBN: 2702206654.
Si vous avez l’occasion d’aller en Europe, gardez une place dans votre agenda pour visiter la bibliothèque de la Fondation Bodmer à Genève, en Suisse. Cette collection mythique, œuvre d’un humaniste, érudit et idéaliste qui a réuni entre les deux guerres, comme un antidote à la barbarie de la période hitlérienne, les plus belles œuvres, connues ou méconnues du savoir et de l'esprit humains est désormais ouverte au grand public. Ces pièces uniques qui se distinguent non seulement pas leur rareté mais par aussi par leur marque dans l’histoire intellectuelle de l’humanité que Martin Bodmer, décédé en 1971, a léguées à la fondation créée en son nom sont désormais réunies dans un musée du livre où se retrouvent les documents les plus représentatifs et les plus mémorables de l’univers culturel du monde.

En 1999, poursuivant l’oeuvre de son père, Daniel Bodmer entreprit des travaux pour agrandir les locaux de cette bibliothèque, «une des plus belles bibliothèques privées du monde de tous les temps», afin que ce lieu destiné à la recherche, la découverte, l’initiation soit ouvert à tous. Depuis le début de l’année au public avec l’ouverture de l’immense salle aménagée par l’architecte Mario Botta dont le « design minimaliste, appelle au recueillement », le grand public a ainsi accès aux trésors de la Fondation Bodmer. Jusqu’à récemment la plupart de ces 160000 pièces étaient réservées uniquement aux universitaires, aux chercheurs et une poignée de privilégiés.

Car dans cette bibliothèque qui est plus exactement un musée du livre , c’est un peu l’histoire de la pensée du monde qui trouve écho dans les objets rassemblés pour commémorer les œuvres qui s’appliquent à l’écrit. On peut y admirer des manuscrits précieux, dont plusieurs ont échappés à la destruction et redécouverts par chance et par hasard, en arabe, en japonais, en chinois, comme le Buddhanama Sutra, manuscrit chinois du VI è siècle, le plus ancien texte conservée de l’Évangile selon saint Jean, le premier codex, les épreuves de grandes œuvres musicales et des partitions de Mozart, Wagner et Beethoven, des éditions originales, dont les Essais de Voltaire, du Don Quichotte de Cervantès et des copies uniques et autres trésors qui nous ramènent aux sources de la création.

Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de visiter le musée, le magnifique catalogue qui porte bien son nom de Légendes des siècles, permettra de prendre connaissance de ces joyaux regroupée dans l’une ou l’autre des quatre sections: la section histoire, politique, droit, morale, la section de la philosophie, des sciences, de la religion, la section de la poésie, du théâtre, de la musique et du roman et la section des fables & contes, de l’éducation, de la littérature enfantine. Chaque pièce présentée est accompagnée de notes explicatives et de commentaires bibliophiliques de professeurs d’université et de chercheurs.
Le musée de la Fondation Bodmer est sis au 10-21 route du Guignard, à Cologny près de Genève et ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18H au public.

The great libraries: from antiquity to the Renaissance (3000 B.C. to A.D. 1600) / by Konstantinos Sp. Staikos ; preface by Hélène Ahrweiler ; translated by Timothy Cullen. New Castle, Del.: London: Oak Knoll Press ; British Library, c2000. xvi, 563 p.: ill. (certaines en coul.) ; 34 cm. ISBN: 1584560185. Autre titre: Vivliothekes

Goethe disait que les bibliothèques sont la mémoire de l’humanité. Dans la préface, celui qui a dirigé la publication de ce magnifique catalogue sur les grandes bibliothèques de l’antiquité jusqu’au 16è siècle, J. Lewis von Hoelle rappelle que les bibliothèques sont «les monuments qui témoignent de« notre savoir, de nos erreurs, de nos peurs et de nos rêves[...]. Ils nous font revivre notre passé, nous servent dans le présent et guident nos pas vers le futur.»

L’ouvrage est divisé en deux grandes parties. Dans la première partie, 11 chapîtres font revivre les bibliothèques de l’antiquité dont celles des peuples de la Mésopotamie, du monde égyptien et grec, de la bibliothèque d’Alexandrie, de l’empire romain avec la bibliothèque de l’empereur Hadrien à Athènes et au Tibour, de l’empire byzantin, du moyen âge, de la Renaissance. La deuxième partie nous fit découvrir les trésors de la bibliothèque de Constantinople, celle du monastère de Saint Jean sur l’ile Patmos, la Biblioteca Laurenzia en Italie, la bibliothèque de l’abbaye St. Gall, de la bibliothèque nationale de Vienne entre autres.

Avec la description de ces bibliothèques, l’auteur de ce magnifique catalogue, Konstantinos Sp.Staikos, nous fait faire une incursion dans les merveilles de la civilisation occidentale et un retour aux sources de son histoire.

Fouille de textes: méthodes, outils et applications / Fidelia Ibekwe-SanJuanParis : Hermès science publications: Lavoisier, c2007. 352 p. Collection Systèmes d'information et organisations documentaires; ISBN: 9782746216099

La fouille de textes (text mining) englobe tout système qui permet de traiter automatiquement un corpus de textes pour en extraire les informations utiles et se situe au carrefour de la linguistique, de l’organisation des connaissances, de la statistique, de l’informatique, de la sociologie et des sciences de la communication. L’auteur, maître de conférences à l’université de Jean Moulin Lyon 3, dresse ici un état des recherches en cours et des applications possibles de la fouille de textes.

Destiné à un public d’experts, cet ouvrage aborde les aspects théoriques en même temps que les aspects techniques comme les méthodes, les outils et les applications des systèmes de fouille de textes.



Dictionnaire des surnoms: les meilleurs sobriquets des personnalités qui font l'Histoire et l'actualité / Thierry Le Rolland. Lausanne, Suisse : Favre, c2005. 287 p. ISBN 2828908526 (br.). CT 145.3 L427 2005

Trait d'esprit parfois assassin, le sobriquet, défini comme le surnom moqueur remonte de loin. Selon les historiens, c'est d'ailleurs sous forme de surnon rattachées à leur profession ou à leur lieu d'origine que « les gens du peuple [qui ] étaient connus ». Arme de dérision qui frappe fort, ou «uppercuts verbaux» assenés sous le menton qui surprend, le sobriquet bien réussi est le pied de nez à l'autorité et au ridicule qui fait rire et fait mal, selon le cas. Les surnoms ciblent surtout les «grands et les méchants» et sont les passeports qui ont permis à leurs porteurs de traverser la mémoire collective. Et, ils peuvent faire aussi hair ou aimer. Qu'on songe au sobriquet Tonton qui a sûrement aidé à la popularité de Mitterand et contribué à sa réélection, à l'Autrichienne attribué à Marie-Antoinette, véritable marque d'infamie collée au front de cette malheureuse reine de France. Au Québec, le sobriquet «mangeur de hot-dog» attribué par son homologue du fédéral à Robert Bourrassa restera collé à l'image de celui-ci en qui la postérité verra un personnage terne et insipide Récemment, j'ai entendu parler d'un certain «attaché de bottines» pour ridiculiser quelqu'in occupant une fonction sans consistance en communication. Provocateurs, offensants parfois et irrespectueux souvent, les sobriquets comme les caricatures sont redoutés car ce sont des armes efficaces, sinon féroces. Expressions de la liberté de pensée et de parole, ils servent d'andidote collectif contre l'intolérance et la sottise. Ce dictionnaire est un inventaire des surnoms dont sont affublés des hommes et des femmes célèbres, des personnages historiques, des dirigeants et tous ceux qui nous gouvernent et il sera sûrement utile aux catalogueurs non experts avec la culture et l'ironie des cousins de l'hexagone.

Revue de lecture - 2007 - juin

«Le Gouvernement du Québec et sa Politique de la lecture et du livre de 1998:les objectifs et les réalisations» par Marcel Lajeunesse et Éric Leroux, EBSI, Université de Montréal. Documentation et bibliothèques, janvier-mars 2007, pp. 27-42.

« Le livre doit survivre et répondre au double défi que s'est donné le Québec, celui de l'intégration économique et celui du succès identitaire». Pour contrer l'illettrisem, en avril 1998, lors du Sommet sur la lecture et le livre, Lucien Bouchard premier ministre du gouvernement du Québec de l'époque lançait en ces termes les bases d'une Politique de la lecture et du livre au Québec qui préconisait la mise en chantier de projets destinés à définir le rôle et la place du livre et de la lecture dans la société québécoise. Cette politique découle des travaux des ministères de la Culture et des Communication, de la Famille et de l'Enfance, et de la Santé et des Services sociaux, appuyé par le Secrétariat à la politique linguistique et l'Office des personnes handicapées du Québec sous forme d'une vaste consultation entre les ministères et organismes gouvernementaux. Cette consultation a permis de dégager un état des lieux désolant des habitudes de lecture des Québécois et de leurs habilités et leurs compétences en lecture ainsi que de la situation des bibliothèques scolaires. Suite à ces constatations, le gouvernement de l'époque a reconnu la nécessité de définir une politique visant à remettre la culture, l'information et la lecture à l'avant scène de l'avenir du Québec.

Il est indéniable que l’avènement de la société de l’information a non seulement modifié sensiblement le champ des habilités nécessaires à la maîtrise de la lecture et de l’écriture. Si des mesures ne sont pas prises à temps, des pans entiers de la population québécoise riaquent de rester en marge du virage technologique. Le document dressait un état des lieux désolant des habitudes de lecture des Québécois, de leurs habilités et leurs compétences en lecture et de la situation des bibliothèques scolaires, du retard des bibliothèques publiques québécoises par rapport aux provinces de l'Ouest et à la majorité des états américains, tant au niveau des investissements que des infrastructures, du taux d'analphabétisme élévé au Québec, tout cela dans un contexte où planent les menaces de la globalisation et de la concurrence sur la spécificité culturelle du Québec déjà marqué par une diminution de naissances. S'ajoutent aussi le besoin urgent de développer les activités d’alphabétisation de tout un segment de la population de la métropole montréalaise qui en tant que moteur économique de la province reçoit 87% de l’immigration non francophone au Québec et le défi d’assurer son intégration harmonieuse à la société d’accueil.

Presque dix ans après ce constat sur l'état des lieux du livre et de la lecture et la mise en place de la Politique du livre et de la lecture, qu'en est-il des actions réalisées et où en sommes-nous ? Éric Leroux et Marcel Lajeunesse, historiens, bibliothécaires et professeurs à l'EBSI évaluent les avancées et les reculs dans l'application de cette politique et nous présentent un premier bilan des résultats par rapport aux objectifs visés.

Un tableau en demi teintes

Des avancées: Du côté des réalisations durables des dix dernières années, les auteurs retiennent la création de la Grande Bibliothèque qui s'inscrit indubitablement dans la liste des projets réussis. Investie d'une double mission; celle de la conservation de la collection nationale et le diffusion de prêt au grand public, la GB, fusionnée depuis 2005 aux Archives nationales du Québec, se positionne comme le «vaisseau amiral de l'information au Québec».

Plus il y a d'informations, plus les gens ont besoin de répères. L'Observatoire de la Culture et des Communications du Québec, instrument de veille qui sert à évaluer et encourager les projets des chercheurs, des artistes et des auteurs de milieux culturels est une initiative heureuse. Les décideurs ont désormais «régulièrement un portrait statistique fiable, complet et évolutif des secteurs de la culture et des communications». La mise en place des mesures visant à aider financièrement l'édition et l'industrie du livre comme le crédit d'impôt aux éditeurs québécois en mars 2000 est un autre volet important de la Politique de la lecture et du livre. On doit souligner aussi l'octroi d'un fonds substantiel pour l'enrichissement des collections des bibliothèques publiques et scolaires et les réalisations du Programme d'éveil à la lecture et à l'écriture dans les milieux populaires dont on retient Toup'tilitou et Une naissance, un livre .

Et des retards: La décision du gouvernement Charest de ne pas reporter la Politique de le lecture et du livre lors de son entrée en fonction en 2003 a donné un coup de frein au plan d'action de la Politique de la lecture et du livre. L'amputation de 2 millions du budget de la SODEC en 2003-2004 et de 10% à celui octroyé au Salon du livre indique un changement de priorités dans les politiques gouvernementales. La diminution du crédit d'impôt aux éditeurs, la baisse des budgets d'acquisition et de fonctionnement dans les bibliothèques publiques et à la GB, alors qu’en 2002, un rapport du gouvernement de Bernard Landry constatait encore que sur les neuf provinces, «le Québec arrive au sixième rang en ce qui concerne les dépenses totales en matière de bibliothèques publiques, au dessous de la moyenne canadienne, et il se classe au neuvième rang ne regard du nombre de livres par habitant» sont d’autres exemples de l’absence de volonté politique à promouvoir la politique du livre et de la lecture. La mise au rancart par le Parti libéral élu en avril 2003 de ne pas donner suite à la promesse du gouvernement péquiste d'investir 70 millions dans le réseau des bibliothèques scolaires sur une période de cinq ans alors qu'un rapport confidentiel du Ministère de l'Éducation en mars 2002 «traçait un portrait catastrophique des bibliothèques scolaires malgré les sommes investies depuis 1998» allait dans le même sens.

La compression des 90 millions sur le budget des commissions scolaires ont porté un nouveau coup dur aux bibliothèques scolaires même si à l'hiver 2005, le ministère de l'Éducation annonce l'octroi de 60 millions de dollars sur 3 ans pour regarnir les bibliothèques scolaires (en fait il s'agit d'un ajout de 40 millions puisque 20 millions ont déjà été prévus à cette fin dans l'enveloppe destinée aux Commissions scolaires). Pour reprendre les deux auteurs, c'est « un euphémisme de dire que depuis 2003, les vues du gouvernement libéral ne sont pas claires dans ces secteurs»

Une politique de la lecture et du livre axée sur la réalisation d'un dessein populaire.

Ce qui est clair cependant pour tous les observateurs de la scène culturelle au Québec, c'est que la Politique du livre et de la lecture a un rôle-clé à jouer dans le dessein politique du Québec. Et c'est pourquoi, malgré tout, selon Éric Leroux et Marcel Lajeunesse, dans l'ensemble, le bilan est positif. Au fil des ans, suite aux réactions suscitées par les coupures et les réductions dans le budget destiné à la lecture et au livre, le gouvernement libéral a dû réinvestir dans la tenue des salons du livre, les librairies agréées ont revu les subventions promises pour l’informatisation de leurs services, les bibliothèques scolaires ont eu droit à certaines compensations. Au delà des réalisations et des initiatives parfois réussies, parfois avortées, les mesures contenues dans cette Politique de la lecture et du livre sont les instruments pour bâtir l'avenir de la société. Toute innovation et initiative visant à rendre la population mieux informée et mieux outillée a des impacts profonds sur l'ensemble des secteurs. L'implication forte et soutenue de l'État québécois est essentielle car il s'agit, ici, ni plus ni moins que le prix à payer pour assurer la spécificité culturelle du Québec, sa survie et son développement.

Encyclopédie de l'informatique et des sytèmes d'information / ouvrage coordonné par Jacky Akoka et Isabelle Comyn-Wattiau. Paris : Vuibert, c2006.xxxv, 1941 p. : ill. ISBN 9782711748464. QA 76.15 E548 2006

Les auteurs de cette première encyclopédie de langue française ont voulu couvrir l'ensemble des aspects du domaine de l'informatique et des systèmes d'information depuis l'architecture des machines et des réseaux, les théories des bases de données, l'algorithmique jusqu'aux champs thématiques d'aujourd'hui dont les réseaux intelligents, les Web sémantique, cryptographie, composants logiciels, management des connaissances, télétravail etc... Un groupe de 200 experts présentent leurs réflexions l'impact des outils et les solutions en regard des problèmes informatiques rencontrés. Les articles sont regroupés dans deux parties, la première couvrant la dimension technologique des systèmes d'information avec la présentation des réseaux et des télécommunications , des architectures et des sytèmes, de l' algorithmique et de la programmation tandis que la deuxième s'intéresse à la dimension organisationnelle des systèmes d'information. Des nombreux sujets transversaux, comme les questions sur la sécurité, l'éthique, les coûts, les dimensions humaines et les impacts sur le fonctionnement de l'entreprise sont aussi abordés. Recommandé aux gestionnaires, aux professeurs et chercheurs, aux informaticiens, aux créateurs et responsables de sites WEB et à tous ceux pour qui veulent approfondir et mettre à jour leur connaissance des éléments techniques de la gestion de l'information autant que des concepts managériaux des systèmes d'information.