mercredi 30 avril 2008

Revue de lecture - 2007 - aout

Moi, Benjamin Franklin: citoyen du monde, homme des lumières: autobiograhie et textes scientifiques réunis et commentés par Jean Audouze. Paris : Dunod, c2006. xix, 331 p. : ill.: "Vie de Benjamin Franklin, suivie de ses oeuvres morales, politiques et littéraires" / trad. de l'anglais par J. Castéra et de: "Oeuvres de M. Franklin" / trad. de l'anglais par M. Barbeu Dubourg. ISBN 2100497642.

Dans le codicille de son testament, à l'heure où la démocratie dans le monde était encore à ses balbutiements, Benjamin Franklin définissait les règles qui doivent guider la rénumération des serviteurs de l'état en écrivant ceci: « L'un de [mes] anciens et invariables principes politiques est que dans un état démocratique, il ne doit point y avoir d'emploi lucratif ». À l'occasion du 300è anniversaire de la naissance de Benjamin Franklin (1706-1790), Jean Audouze a eu l'heureuse idée de traduire et publier de nouveau cette autobiographie de l'homme d'état américain, un des pères de la démocratie moderne en Occident, qui a rédigé avec Jefferson et John Adam le manifeste de la déclaration d'indépendance en 1776. Pur produit du siècle des Lumières, Benjamin Franklin était à la fois un théoricien et un homme d'action. Le scientifique, l'inventeur du paratonnerre, des lunettes à double foyer, du système de chauffage thermodynamique (qu'il avait refusé de faire breveter pour en permettre l'utilisation à tous), le cartographe qui avait dessiné les contours du Gulf Stream, l'imprimeur, le diplomate choyé de ses dames à la cour de France, le philosophe ami de Voltaire, était aussi un entrepreneur et un administrateur. Il fut maître général des postes pour l'Amérique anglaise. Dévoué au bien de la communauté et au service public, il fonda une compagnie d'assurance contre le feu et mis sur pied des hôpitaux, des bibliothèques, des maisons d'enseignement privilègiant l'accès non aux nantis, mais aux gens du peuple en mettant l'accent sur la pratique de l'exercice physique, à une époque où la culture et l'éducation étaient encore réservées à l'élite. Prêchant par l'exemple, il fit don dans ses dernières volontés d'une importante somme d'argent de son héritage à des oeuvres communautaires. Cette autobiographie dans laquelle Franklin s'adresse à son fils est accompagnée de son testament et d'une sélection de ses écrits scientifiques. Elle livre le portrait attachant d'un homme d'avant garde et d'un grand humaniste, dont la vie et l'oeuvre aux milles facettes continuent d'inspirer tous les citoyens soucieux de mettre l'intérêt public avant leur réussite personnelle.

J'archiverai à Montréal Michèle Guisset, Archimag, n. 204, mai 2007, pp. 32-34.

Regard d'une nouvelle Montréalaise, Michèle Guisset, sur les réalisations marquantes du milieu de l'archivistique au Québec au cours des dernières années et tour d'horizon sur les cadres réglementaires entourant cette profession.et sur la formation des techniciens et des professionnels qui travaillent dans ce domaine. De ce voyage dans le monde de l'archivistique québécoise, Michèle Guisset note le dynamisme de la profession et la bonne concertation entre les communaués professionnelles et les universités. La loi assimilant les documents numériques aux documents traditionnels ajoute une nouvelle impulsion à cette profession actuellement très en demande contribuant à maintenir «la bonne humeur» dans le milieu si on se fie aux propos de Jean-Michel Salaun, directeur de l'EBSI qui indique qu'au cours de l'été dernier «cinq archivistes ont été recrutés pour le festival Juste pour rire».

Bibliothèque et archives nationales du Québec - Les avantages de l'offre documentaire réunie Michèle Guisset, Archimag, n. 205, juin 2007, pp. 51-53

«Allier le meilleur des écoles européenne et américaine dans la pratique archivistique» voilà comment Carol Couture, l'actuel directeur général des Archivesnationales du Québec, ancien directeur de l'EBSI, ancien directeur des services des archives de l'UdeM, à qui on doit la mise en place du volet de certificat en archivistique à l'EBSI dans les années 80, voit la fusion des deux institutions. Dans la section Reportage de ce numéro de la revue Archimag, Michèle Guisset parle des effets de la fusion au Québec de la Bibliothèque nationale avec les Archives nationales. L'offre de service de la BanQ s'est diversifiée et élargie grâce à ce mariage réussi de la bibliothèque nationale et les Archives du Québec, mariage qui, en France en raison de la taille et l'ancienneté des collections rendraient difficilement réalisable. Outre les services de référence à distance, accessibles aux publics souffrant d'handicaps physiques, l'accès sur place gratuit aux documents patrimoniaux, le portail internet de la BanQ permet la consultation à distance de bases de données, des périodiques et d'encyclopédies en ligne à tous les citoyens du Québec. Carol Couture qui a passé de la théorie à la pratique et de la pratique à la théorie plus qu'une fois au cours de sa carrière et qui a joué un rôle important dans l'adoption de la loi sur les archives intégrées pour les institutions publiques y voit aussi une harmonisation des volets archivistique et bibliothéconomie à l'heure où le passage du papier au numérique pose de nouveaux défis aux professionnels de la documentation..

Réunir pour réussir : le "média" congrès / Martine Denoune. La Tour d'Aigues [France] : Éditions de l'Aube, 2004. 155 p. : ill. en coul. ; 22 cm. Monde en cours. Série Bibliothèque des territoires; ISBN: 2876789817.
On sait que le tout est plus que la somme des parties. Les réunions professionnelles et associatives, les congrès, les conférences, les séminaires ont existé depuis longtemps et contrairement à ce que l’on peut penser, malgré la multiplication d’échanges virtuels, rien ne remplace les rencontres en face à face, les débats en public, les contacts directs et les échanges de personne à personne. Car quoiqu’il en soit, l’internet reste un moyen de communication incomplet, même si la rapidité des communications représente un gain énorme. Les rencontres en personne sont même une nécessité avant d’entreprendre tout projet qui implique la coopération des équipes éloignées géographiquement et on recommande aux gestionnaires ne ne pas lésiner sur le budget de déplacement. Dans les milieux académiques et scientifiques, il y va de la renommée de l’institution, voire du pays organisateur. Faut-il s’étonner que l'une des demandes de plus récurrentes des professeurs, chercheurs et professionnels oeuvrant dans les maisons d'enseignement et les centres de recherche porte sur les allocations accordées à la participation aux congrès ? Sans compter, et les auteurs insistent sur cet aspect, les impacts bénéfiques sur l’économie locale que le tourisme de congrès apporte au niveau du développement du territoire et au rayonnement de la cité.

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