mercredi 30 avril 2008

Revue de lecture - 2008 - février

«When Bad People rise to the Top» Terry Leap/MIT Sloan Management Review, Winter 2008, vol.48, n.2. Disponible en ligne, voir à Ressources électroniques puis Périodiques électroniques

« Mais comment donc ce type-là s'est-il pris pour monter si haut? » (Précisons-le tout de suite, le genre masculin est utilisé uniquement afin d'alléger le texte, les femmes ne sont pas exclues du propos) .

Qui d'entre nous n'a pas entendu au moins une fois dans son milieu de travail, ce genre de réflexion formulé par des collègues et d'autres? Bien souvent heureusement, ce ne sont que des propos désabusés, formulés dans un contexte de frustration qu'on oublie aussitôt. Mais quand ce genre de réflexions se répète, se transmet et dépasse le stade de «rumeurs», le problème est sérieux car c'est la crédibilté de toute l'organisation qui en est affectée. Régulièrement, chez nos voisins, les rédacteurs et les chroniqueurs de la presse d'affaires publient les noms des chefs d'entreprise, de présidents et de directeurs généraux, dans les secteurs publics comme privés, dont les performances douteuses ont contribué au déclin et aux difficultés de leurs organisations. Si ces révélations sont fort utiles professionnellement, elles contribuent cependant à entretenir le le cynisme du public vis à vis tous ceux qui ont pour mission de gérer les biens collectifs qui leur confiés.

Les recherches de Terry Leap sur la scène des crimes économiques lui ont permis d'examiner la carrière et le cheminement des acteurs principaux des scandales financiers des dernières décennies. Il brosse sans complaisance le profil psychologique de ces dirigeants qui ont contribué à la descente aux enfers de leur organisation mais aussi de ceux qui ont, disons, tout simplement «mal performé» . Portrait de ces «mauvaises personnes».

Quand les mauvaises personnes sont au sommet... N'attendez vous pas à des réalisations mais plutôt à des «activités» . Bons mystificateurs, ces gens-là font beaucoup de vent, ils mettent la table mais quand il est temps de servir, ils vont défiler. Leur style de gestion? Obsédés par leur image, ils tiennent mordicus à faire savoir qu'ils mènent la barque et le «power trip» est leur marque de commerce . Portés à exiger la «loyauté» à leur «personne»... qu'ils confondent avec l'organisation, leur propre image passe avant l'intérêt public comme le démontrent les salaires généreux qu'ils s'octroient. Les caractéristiques de leur parcours? Beaucoup de promesses mais peu de faits, beaucoup de discours mais peu d'actions, beaucoup d'idées mais peu de substance. Quant à l'éthique : «ils sont capables de vous faire de beaux sourires en vous assènant un coup de couteau dans le dos» ou du genre à tourner les coins rond . Avec en prime, si on peut dire, une propension à capter l'air du temps et en guise de «vision», un sens aigü de l'opportunisme. Par contre, il faut ajouter aussi qu'en matière de compétences transversales, disons, ils sont très forts.

Évidemment, la grande majorité des corporations et des institutions n'ont pas à leur gouverne que des gens véreux dont l'incompétence n'a d'égale que la cupidité mais les scandales financiers et économiques qui ont marqué la scène publique un peu partout au cours des dernières décennies n'ont pas contribué à atténuer l'impression que, dans les plus hautes sphères, le sens de l'éthique va à l'eau. Alors comment alors ces gens-là ont-ils réussi à accéder à la barre des entreprises et surtout comment ont-ils réussi à donner le change pendant de longues années? Par quelle astuce ont-ils su déjouer la sagacité des membres des conseils d'administration, des comités de sélection qui les ont nommés à ces postes? Qui doit porter la responsabilité d'avoir mis ces mauvaises personnes au sommet? Un examen de conscience collectif sera de temps en temps opportun. Pour le reste, on n'a qu'à relire l'ouvrage de Tom Wolfe The Bonfire of the Vanities.

En fait, l'essai de Terry Leap pourrait s'intituler aussi «Why Bad People rise to the Top? ».

Terry Leap est professeur de gestion à Clemson University. Il est l'auteur, entre autres des ouvrages suivants: Dishonest Dollars : The dynamics of White -Collar Crime, Collective bargaining and labor relations

Intellectual property : everything the digital-age librarian needs to know / Timothy Lee Wherry. American Library Association. Chicago : American Library Association, 2008. viii, 141 p. : ill. ISBN 9780838909485.

Un incontournable pour les bibliothécaires et les professionnels de l'information qui ont à gérer l'univers de plus en plus complexe des brevets, marques déposées et droits d'auteurs à l'ère du numérique. Ce livre, très agréable à lire, alliant conseils pratiques et réflexions théoriques permettront d'éviter pour certains les désagréments d'une poursuite en cours et pour d,autres le vol ou l'utilisation non autorisée de leurs créations.

Timothy Lee Wherry a une formation d'ingénieur et de chiniste en plus d'être bibliothécaire. Il a oeuvré pendant neuf ans dans le secteur privé. Il a développé une vaste expertise professionnelle dans le champ de la législation sur les marques déposées ayant à assister les particuliers et les entreprises dans leurs démarchespour faire breveter leurs inventions. Dans cet ouvrage, il parle de la législation et des enjeux en regard de l'utilisation et de l'exploitation qui entoure les brevets, les marques déposées.

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Downloading copyrighted stuff from the Internet : stealing or fair use? / Sherri Mabry Gordon. Berkeley Heights, NJ : Enslow Publishers, c2005. 104 p. : ill. en coul. Collection Issues in focus today; ISBN 0766021645
«Nous ne saurions rien faire sans Internet» Les jeunes de la génération Y s'informent, étudient, apprennent, achètent les billets de spectacles, d'évènements sportifs, s'amusent, jouent, conversent, écoutent la musqiue,eegardent les vidéos, font leurs contacts sur l'internet. Et bien sûr télédéchargent et s'échangent de la musique, les vidéos, les films , les programmes. Jusqu'où peuvent-ils aller ? Le droit des uns s'arrêtent là où Réflexions sur les droits et les obligations de tous et de chacun.

Un glossaire de mots et d'acronymes accompagne cet ouvrage.

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Droit des propriétés intellectuelles / Jean-Michel Bruguière. Paris : Ellipses, c2005. 141 p. Collection "Mise au point" (Ellipses (Firme). ISBN 2729825878
Quand l'économie s'en mêle. Les droits sur les propriétés intellectuelles ont pris une expansion phénoménale à l'ère de la mondialisation depuis que les Accords relatifs aux aspects de droits de la propriété intellectuelle, ces fameux ADPICS introduits dans le cadre du GATT, font de ces propriétés un éléments majeur du droit économique et commercial. Les enjeux sont énormes car l'utilisation du travail des uns prive d'autres du travail auquel ils ont droit.

Cet ouvrage sur les propriétés intellectuelles (droit d'auteur, droit des brevets, droit des marques) s'adresse à tous, juristes, bibliothécaires, professionnels de l'information, employés, employeurs de grandes institutions de recherche et d'enseignement et autres)et s'interroge sur l'objet des prérogatives, sur leurs reconnaissances et comment on peut défendre et exploiter ce droit.

Le droit du livre / Emmanuel Pierrat. 2 éd. revue et augm. bibl. Paris : Éditions du Cercle de la Librairie, c2005. 372 p. ISBN 2765409137

Les professionnels du livre et de l'édition sont confrontés tous les jours aux questions touchant au droit de la propriété littéraire et artistique, au droit à l'accès à l'information, au droit de citation, au droit de prêt et bien d'autres encore. Comment agir quand un livre est interdit par le biais d'un arreté ministériel? Faut-il le retirer du prêt ou le mettre en réserve ? L'ouvrage d' Emmanuel Pierrat offre des réponses concrètes à ceux qui doivent trouver les avis nécessaires pour mener à bien leurs activitésprofessionnelles en tant qu'éditeurs, diffuseurs et intermédiaires entre le livre et le public .

Enfin à la lumière de tous ces écrits, il faut se rappeler que : «La propriété a ses devoirs tout autant que ses droits» (Inconnu)

Nicknames of places : origins and meanings of the alternate and secondary names, sobriquets, titles, epithets and slogans for 4600 places
On sait tous que Big Apple est le surnom de la ville de New York, mais il n'y a pas que New York. Plus de 4600 places aux État-Unis ont des surnoms ou des sobriquets, parfois très exotiques comme City of Ambition ou Gotham, ou encore Baghdad on the Hudson. Certaines places portent des noms abrégés aussi comme Hants pour Hampshire ou certains endroits sont accompagnés d'adjectifs comme Colorful Colorado. Quelles sont les origines de ces surnoms. Explications et précisions dans ce dictionnaire est très divertissant. Les entrées sont organisées par ordre alphabétique selon 1/ le surnom ou le sobriquet 2/ le nom exact et la localisation géographique 3/ une note expliquant l'origine du surnom ou du sobriquet. Après ça, vous connaîtrez encore mieux l'histoire de nos voisins.

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